L’Outaouais en fête n’aura pas d’argent d’Ottawa
Extrait du journal Le Droit du 14 mai 2010 : http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/actualites-nationales/201005/14/01-4280629-loutaouais-en-fete-naura-pas-dargent-dottawa.php
Le gouvernement fédéral refuse encore cette année d’accorder une subvention au festival L’Outaouais en fête de Gatineau, une décision teintée d’une « odeur de discrimination » et un refus carrément politique inacceptable », selon le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault. « Je pense que nous payons cher le fait que nous dénoncions » a déclaré hier le président Perreault.
Ce dernier a confirmé au Droit avoir reçu la réponse de Patrimoine canadien dans laquelle les fonctionnaires expliquent leur décision de ne pas accorder la subvention demandée de 40 000 $ pour l’organisation du festival prévu à la fin juin, au parc des Cèdres d’Aylmer.
Parmi les faiblesses observées, Patrimoine canadien soutient dans sa réponse que « les activités de développement de l’auditoire et de sensibilisation sont axées vers des aspects géographiques et historiques plutôt qu’artistiques ». De plus, on ajoute qu’« une part très importante des activités proposées n’est pas admissible au Fonds ».
Troisième refus
C’est la troisième fois que le festival essuie un refus de Patrimoine canadien. L’an dernier, la demande de subvention se chiffrait à 200 000 $. Le comité organisateur a décidé de la couper en cinq cette année pour éviter « que le gouvernement ne la refuse sous prétexte qu’elle était trop élevée », a expliqué M. Perreault.
Selon M. Perreault, les motifs sont basés sur des arguments qui ne tiennent pas la route. « S’il y a un festival qui répond vraiment aux critères du programme pour lequel nous avons fait notre demande de subvention, c’est bien notre festival. Il y a des festivals qui respectent bien moins les critères que le nôtre. Les fonctionnaires ont travaillé très forts pour trouver des raisons de refuser », réplique M. Perreault.
« Je n’en ai pas de preuve, mais serait-ce parce que le fédéral a la volonté de discriminer contre la culture du Festival qu’il refuse de l’aider ? » demande M. Perreault.
« Tout cela dégage une très mauvaise odeur sur les fonctionnaires et sur le ministre car cette décision laisse planer le doute sur la culture ministérielle dans la gestion de ce programme » a-t-il ajouté.
Hier, au bureau du ministre et député du Pontiac Lawrence Cannon, l’attachée de presse Ève Cardinal nous a indiqué que le ministre ne commenterait pas le dossier. Et nous a référé au bureau du ministre de Patrimoine canadien, James Moore, qui n’avait pas répondu au moment d’écrire ces lignes.
Au cours des trois dernières années, le comité organisateur a enregistré un déficit qui a pu être absorbé par Impératif français. Mais la situation pourrait être différente si le gouvernement du Canada accordait un appui financier, souligne M. Perreault.
« Le gouvernement du Canada est le seul qui n’appuie pas le festival et qui s’acharne à ne pas nous appuyer », soutient M. Perreault.
Adresses utiles :
James Moore
Ministre du Patrimoine canadien
Ministre des langues officielles
Moore.J@parl.gc.ca
Lawrence Cannon
Député de Pontiac en Outaouais
Ministre des Affaires étrangères
Ministre d’État (Commission de la capitale fédérale)
Cannon.L@parl.gc.ca