LUI CHAUFFER LES OREILLES

« On va toujours trop loin pour les gens qui ne vont nulle part ».
-Pierre Falardeau

C’est maintenant officiel, le prince Charles et sa compagne-jadis-maîtresse-Camilla-Parker-Bowles seront au Québec entre le 2 et le 12 novembre prochain. Déjà, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, ne porte plus à terre. Ce sera, selon lui, l’occasion de célébrer « le patrimoine et les traditions dont nous sommes tous fiers ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Harper-le-conservateur va bientôt tomber des nues.

Les Québécois n’en ont que faire de la monarchie britannique. Ils souhaitent se débarrasser d’un symbole aussi rétrograde et exploiteur, ils ne se reconnaissent nullement dans une couronne étrangère aux mains rougies par le sang des peuples que les Anglais asservirent au fil de l’Histoire. Harper a beau prétendre le contraire, il se trouve que les Québécois ne sont aucunement fiers de cette monarchie. En fait, ils la honnissent, la détestent. Et c’est ce que le chef conservateur ainsi que ses « altesses royales » comprendront pleinement s’ils osent prochainement poser le gros orteil royal sur le territoire québécois.

Le symbole monarchique, de par son antidémocratisme crasse et son attitude parasitaire, est répugnant et vomitif. Mais il le devient encore davantage au Québec. Cette couronne est responsable de bien des traumatismes que les Québécois vécurent dans leur histoire et, qui plus est, son monarque exerce toujours un pouvoir politique réel au Canada, et donc au Québec. Aujourd’hui encore, ses représentants au Canada participent avec joie à toute opération de nation building canadien en terre québécoise. Michaëlle Jean, ridicule représentante suprême de son altesse royale très british, n’a-t-elle pas souhaité réunir les deux solitudes, espérant ainsi écraser définitivement toute velléité indépendantiste au Québec? Le monarchisme britannique est à ce titre un ennemi atavique du Québec libre. Et il sera encore et toujours combattu pour cette raison.

(…)

Historiquement, les monarques britanniques ont évité comme la peste le Québec. Ils savaient que les citoyens d’ici étaient fondamentalement républicains et qu’ils vomissaient cette couronne à l’origine de plusieurs de leurs malheurs. En 2002, Élizabeth II avait évité de venir au Québec, question de ne pas soulever la controverse. En 2009, Harper et le fils de cette reine qui n’en finit plus de régner semblent décidés à faire fi de tels risques. Ils croient peut-être que l’actuelle génération de Québécois et de militants indépendantistes s’opposera moins viscéralement à la présence de la couronne britannique sur le territoire québécois que ce ne fut le cas par le passé. Mais ils se mettent un doigt dans l’oeil !

Pour tout lire : http://www.lequebecois.org/default.aspx?page=48&NewsId=1416

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