Lise-Marie Gervais, Le Devoir
Le mandat initial de l’UQAM à sa fondation en 1969 consistait à contribuer au renforcement de la différence québécoise en Amérique du Nord
L’anglais fera son entrée à l’UQAM à travers six cours offerts aux étudiants à l’École des sciences de la gestion. Un «passage obligé», a dit la ministre de l’Éducation en invoquant la forte compétition à l’échelle nationale et internationale. D’autres y voient le début d’une «défrancisation» de l’université d’un peuple, d’un égarement peu salutaire de son mandat premier. La fin justifie-t-elle les moyens? (…)
Pour Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français, le «message» que les établissements d’enseignement québécois envoient doit être tout aussi important que la qualité de la langue. «En offrant des cours de spécialisation en anglais, on va nécessairement dire à l’étranger qui vient étudier ici, dans nos universités de langue française, que le Québec s’américanise et s’anglicise. On nourrit la confusion identitaire», a-t-il noté.
M. Perreault voit une déviation du mandat initial de l’UQAM à sa fondation en 1969, qui était de contribuer, en tant qu’établissement de haut savoir de langue française, au renforcement de la différence québécoise en Amérique du Nord et d’assurer une participation très forte au sein de la francophonie.
«Mais j’entends plutôt que nos diplômés vont travailler pour s’assurer que l’anglais va demeurer la langue internationale des affaires», a-t-il dit en déplorant qu’on ne célèbre pas davantage la diversité culturelle. « C’est un témoignage d’abandon. »
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