Inconscience totale et fête de la diglossie nationale
Le 11 mai 2009, Charles Castonguay a publié dans L’Aut’ Journal «La dégringolade du français en 2006». Il s’agit d’un autre coup de tonnerre annonçant un orage violent sur le front linguistique. Ce n’est pas la première fois que le mathématicien Charles Castonguay nous permet de voir ce que beaucoup de gens pourtant érudits ne voient pas ou ne veulent pas voir. En tout cas, ils ne veulent pas que nous le voyions.
Après avoir démontré entre autres, dans le passé, l’effet des modifications aux questions linguistiques du recensement sur les indicateurs généraux de vitalité des langues, Charles Castonguay nous révèle cette fois les conséquences du sous-dénombrement sur les données du recensement de 2006. On croyait déjà ces données alarmantes pour le français. Depuis leur publication, en décembre 2007, elles ont fait beaucoup de vagues. Mais, que dire maintenant des données corrigées pour tenir compte du sous-dénombrement? Elles annoncent une véritable catastrophe pour le français au Québec. La pente de la courbe descendante s’accentue dangereusement. […]
Les menteurs de La Presse
Pratte, Dubuc et quelques autres scribouilleurs au service de la Pravda de Desmarais, comme le propagandiste junior Lagacé, sont des menteurs et des manipulateurs. Rien d’autre. Dans les faits, le français recule sérieusement et, contrairement à ce qu’aiment nous radoter non seulement ces menteurs mais aussi certains journaleux de Radio-Canada, ce n’est pas à cause des immigrés qui continuent de parler italien, grec ou serbo-croate chez eux. Le français recule par rapport à l’anglais. Le Québec est le terrain d’une concurrence linguistique féroce, et le français est en train de se faire dévorer, faute de mesures efficaces pour renverser la vapeur. Comme le dit Charles Castonguay, «pas la peine d’attendre un autre bilan bâclé de l’OQLF. Ni d’énièmes prévisions démographiques. Il faut agir.» […]
Le français, langue ethnique, selon Radio-Canada
Dans le débat entourant la présence de groupes engagés pour s’exprimer en anglais sur la scène de L’Autre Saint-Jean, un spectacle parallèle organisé à l’occasion de la Fête nationale des Québécois, le camp de la diglossie s’est montré odieux d’entrée de jeu. Il a confiné tout de suite le français au rang de langue «ethnique» plutôt que de le considérer comme une langue nationale rassembleuse. Radio-Canada a claironné sur toutes ses tribunes une question: la Fête nationale est-elle la fête du fait français ou une fête pour tous les Québécois? Autrement dit, selon Radio-Canada, le français ne peut pas être la langue de tous les Québécois. […]
Plaire à tout prix au cartel médiatique fédéral pour ne pas se donner mauvaise presse
Ce que le mouvement indépendantiste devrait comprendre une fois pour toutes, en particulier dans les partis politiques, c’est que, pour ne pas se donner mauvaise presse, il y a une seule solution: plaire à ceux qui détiennent la quasi-totalité de la presse au Québec et qui, comme par hasard, sont tous des collabos du pouvoir d’Ottawa. Alors, quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, comme disait un certain Bourassa, ce sera toujours utilisé par les petits guignols comme Pratte, Dubuc, Lagacé et consorts pour nous donner mauvaise presse. Il faut abandonner l’idée d’éviter les scandales montés de toutes pièces par les médias. On se confine ainsi à l’étroitesse du couloir idéologique conçu par nos adversaires.