Après ses nombreuses déclarations xénophobes et discriminatoires à l’égard des Coréens, des Chinois, des étrangers en règle générale, des handicapés – qui selon le maire de Tokyo ne sont pas des êtres humains – des femmes ménopausées qui ne servent plus à rien, de la langue française, des francophones, de la France (toutes ces déclarations ont été faites devant des journalistes et des caméras de télévision), M. Ishihara pourra tranquillement continuer son parcours de raciste invétéré sans aucune inquiétude puisque la justice japonaise ne l’a pas reconnu coupable de diffamation. La justice japonaise (bien qu’il y ait déjà eu des cas de jurisprudence) ne reconnaît la diffamation que lorsque des personnes sont nommément citées ce qui était pourtant le cas pour deux de nos plaignants. Cette injuste décision qui nous fait perdre notre procès est pourtant réelle et elle ne viendra donc pas entacher l’image de M. Ishihara qui veut les JO de 2016. Et pourtant, il est clairement stipulé dans la Charte olympique que le mouvement olympique a pour but de lutter contre toutes les formes de discrimination. Quelle tristesse!
Malik Berkane
info@classes-de-francais.com
p. j. Un courriel envoyé aujourd’hui à l’ambassade de France a Tokyo.
Monsieur,
Pour faire suite au procès que nous avons intenté à M. Ishihara et au verdict qui a été rendu hier, M. Ishihara a déclaré, dans une entrevue télévisée que « Son ami l’ambassadeur de France partage son point de vue quant aux déclarations qu’il a faites au sujet de la langue française ». Je vous saurais gré de bien vouloir me préciser si cela est vrai.
Très cordialement,
Le mouvement de protestation contre les propos du maire de Tokyo à l’égard de la langue française
Malik Berkane
P.-S. À ce jour, la vidéo dans laquelle le maire de Tokyo traite la France de pays de c… est toujours visible sur le site officiel de la mairie de Tokyo à http://www.metro.tokyo.jp/GOVERNOR/KAIKEN/kako17.htm (voir le 16 septembre 2005) et ça fait plus de deux ans que cela dure!