(Article extrait de la rubrique des lettres ouvertes du Devoir le mercredi 23 mai 2007)
Se donner les moyens de franciser les immigrants
Michel Paillé, Démographe et chercheur associé à la chaire Hector-Fabre d’histoire du Québec de l’Université du Québec à Montréal
Dans son discours d’ouverture de la session parlementaire à Québec, le premier ministre Jean Charest a abordé la question du français. Il a alors établi un lien avec l’immigration internationale à destination du Québec: pour l’immigrant, s’intégrer, c’est «prendre avec le Québec cette langue qui est le coeur de notre liberté, de notre identité»; pour la population d’accueil, «intégration égale aussi francisation» (Le Devoir, 10 mai 2007).
Aborder la francisation des immigrants ramène à l’esprit la scolarisation en français des enfants immigrants en vertu de la loi 101, adoptée il y a 30 ans. Mais qu’en est-il de la francisation des adultes, qui comptent pour environ 75 % des immigrants, une dimension fondamentale de notre avenir linguistique qui échappe à la loi 101 et qui relève plutôt de programmes modifiables à volonté?
Pour en savoir plus : http://www.ledevoir.com/2007/05/23/144439.html