Extraits d’une libre opinion de Marie-éva de Villers,
auteure du Multidictionnaire de la langue française,
publiée dans le journal Le Devoir du 20 janvier 2006
à l’adresse http://www.ledevoir.com/2006/01/20/100102.html
L’ancien secrétaire perpétuel de
l’Académie française, Maurice Druon, est furieux.
Malgré ses admonestations
répétées, en dépit de
l’opposition de l’auguste assemblée des Immortels, la
féminisation des titres et des fonctions est
entrée dans les moeurs en France. «Ce n’est pas au
Québec que j’irai prendre des leçons de langue
française. Que les Québécois fassent
ce qu’ils veulent, mais nous sommes chargés de garder la
correction de la langue française. Nous n’acceptons pas
d’atteintes à la grammaire», a fulminé
Maurice Druon sur les ondes de Radio France internationale (RFI) au
cours d’un débat sur la féminisation. (…)
Maurice Druon a profité de l’occasion pour user
d’ironie à propos du français du
Québec en nous reprochant nos origines poitevines et en se
moquant des québécismes originaires de France qui
demeurent vivants en ce coin français d’Amérique.
(…)
La prédominance des
québécismes de création (par exemple :
acériculture, babillard, courriel, dépanneur,
pourvoirie, téléavertisseur) témoigne
du dynamisme et de la vitalité du français
québécois. (…)
Le tronc commun des usages que se partagent les locuteurs de
la langue française est très étendu:
les recoupements sont infiniment plus nombreux que les
éléments distinctifs et traduisent
l’unité au sein des usages de la communauté
francophone.
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Note d’Impératif français – Il serait
intéressant que des compatriotes francophones invitent M.
Druon à respecter et estimer la diversité
existant au sein de la francophonie internationale.
Adresses utiles :
http://www.academie-francaise.fr/
contact@academie-francaise.fr
(Le 21 janvier 2006)