IMPÉRIALISME LINGUISTIQUE

Je viens justement d’apprendre la chose aujourd’hui. Cela peut certainement
paraître flatteur du point de vue alsacien.

Mais il y a un bémol…

Si tu vas à (UNE OFFENSIVE CONTRE LA FRANCE ET LA FRANCOPHONIE ? ),
tu trouveras un dossier qui fait ressortir une hypothèse plausible sur l’appui
apporté par les Anglo-étatsuniens aux dialectes européens.

En bref, il peut fort bien s’agir d’un geste qui se rattache à l’action
concertée menée par le « British Council » et divers organismes étatsuniens
depuis des décennies pour que l’anglais se substitue aux principales langues
dans le monde :

« Depuis le début des années 1990, l’expression «impérialisme linguistique» a
fait fureur, notamment dans le domaine de la linguistique appliquée à l’anglais.
L’ouvrage de Robert Phillipson, Linguistic Imperialism publié en 1992 chez
Oxford University Press, a contribué à populariser le terme. Phillipson est un
Britannique, maître de conférences en anglais et en pédagogie des langues,
professeur à l’Université de Roskilde au Danemark. Selon
Robert Phillipson, par ailleurs ex-membre du British Council, les stratégies
politiques des états-Unis pour établir leur domination mondiale seraient
explicites depuis les années quarante. Des subventions massives seraient venues
tant du gouvernement américain que du secteur privé. Par exemple, au milieu des
années soixante, la Fondation Ford finançait des projets pour renforcer
l’anglais dans 38 pays
. L’ouvrage de Robert Phillipson reprend les termes
d’un «rapport confidentiel» d’une conférence
anglo-américaine tenue en 1961 pour définir une stratégie d’expansion de la
langue anglaise :

L’anglais doit devenir la langue dominante
remplaçant les autres langues et leurs visions du monde : chronologiquement, la
langue maternelle sera étudiée la première, mais l’anglais est la langue qui par
la vertu de son emploi et de ses fonctions deviendra la langue fondamentale.

Sur un site de l’Université Laval de Québec :
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amnord/usa_6-8histoire.htm

Ainsi, en incitant les nombreuses minorités européennes et autres à rejeter
plus ou moins la langue de leur état national, on affaiblit cette dernière,
quelle qu’elle soit, et on ouvre la voie à l’anglais : par exemple, les Flamands
et les Wallons de Belgique recourent de plus en plus souvent à l’anglais pour
communiquer entre eux, plutôt que d’utiliser le flamand ou le français.
L’objectif hégémonique du British council et des é.U.A. serait atteint le jour
où les Bretons, les Alsaciens, les Piémontais, les Siciliens, les Bavarois et
les Languedociens devraient utiliser l’anglais pour se comprendre…

Voir aussi :

http://www.francophonie-av.com/Index%20Coli%20Aisne%20anglomane.htm

« LA SUBVERSION PAR LE LANGAGE »

D’ailleurs, des efforts sont faits de diverses façons pour encourager le
développement du patois québécois et nous écarter du français parlé dans le
monde entier : certaines émissions abrutissantes de la télé de Radio-Canada (en
particulier) semblent conçues dans ce but.

Mais, justement, la langue enseignée et parlée ici par la masse des gens
cultivés est le français et non un dialecte qui nous éloignerait de la norme
internationale.

évidemment, c’est une question émotive et délicate : certains pourraient
faire reproche à nous Québécois de ne pas nous fondre dans le Canada, pays
foncièrement anglais. Mais c’est un autre débat…

( Jean-Luc Dion, Trois-Rivières, QUéBEC )

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Source : Anna-Maria Campogrande

anna-maria.campogrande@skynet.be

(Texte extrait du groupe de discussion linguarum democratia)

(Le 12 juillet 2006)

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