Mercredi dernier, sur un vol Halifax-Montréal avec
Air Canada, un seul des trois agents de bord pouvait s’exprimer en
français. Non seulement les deux anglophones
étaient tout à fait incapables de fournir un
service adéquat dans la langue de Molière, mais
l’une des agents m’a même lancé « speak
English » sur un ton nettement dédaigneux.
Trois journaux en anglais ont été
offerts gratuitement, mais quand j’ai osé demandé
s’il y avait quelque chose à lire en français, on
m’a répondu par la négative. Je n’ai donc pu
obtenir un journal en français à bord de cet
avion d’Air Canada. Pourtant, l’inverse ne se produit jamais,
c’est-à-dire que d’après l’agente de bord, il
n’arrive jamais que seuls des journaux en français soient
offerts aux passagers d’Air Canada, même à bord
d’un vol entre deux villes du Québec.
De plus, dans l’aérogare de Halifax, le vol n’a
été annoncé qu’en anglais. Et si un
francophone avait manqué son avion à cause de
l’absence d’annonces dans sa langue, je suppose qu’on lui aurait dit
que c’était son problème! (Il va sans dire que
tout est scrupuleusement annoncé en bon anglais à
l’aéroport Trudeau de Montréal, souvent
même avant l’annonce en français.)
Compte tenu de l’infériorité de son
service en français, je propose qu’Air Canada offre des prix
réduits à la clientèle d’expression
française. Ce serait une façon de compenser les
gifles auxquelles elle a droit sur la quasi-totalité des
vols de cette société.
Scott Horne
shorne@hornetranslations.com
Montréal
Adresses utiles :
Commissariat aux langues officielles
message@ocol-clo.gc.ca
Monsieur Jean Lapierre
Ministre des Transports du Canada
Lapierre.J@parl.gc.ca
(Le 17 janvier 2006)