Le prix Coco décerné par Impératif français à l’ambassade et aux consulats
grecs établis au Canada est justifié, leurs sites Web pratiquant l’exclusion et
la discrimination envers le français, les Québécois et les francophones depuis
belle lurette. Même le consulat grec de Montréal refusait d’afficher en français
malgré les nombreuses interventions de citoyens!
Il aura fallu qu’Impératif français réalise deux études très documentées et
médiatisées sur les pratiques de négation de l’existence de la francophonie en
vigueur au sein de certaines missions diplomatiques et organisations
internationales pour que le gouvernement fédéral s’y intéresse. Certaines
organisations internationales avaient même des pratiques d’embauche qui
exigeaient que les candidats soient des « native English speakers » ou des «
English mother tongue »!
Et Impératif français n’est pas seul. La Commissaire aux langues officielles
a corroboré les études d’Impératif français en réalisant ses propres études, Les
langues officielles sur Internet : les sites de missions diplomatiques et
d’organisations internationales. Parlant de la présence du français dans les
sites Web des missions diplomatiques étrangères établies au Canada et des
organisations internationales, elle écrivait en janvier 2005 qu’il reste encore
« beaucoup à faire en ce qui concerne les sites Internet des missions
diplomatiques étrangères au pays et ceux des organisations internationales », et
d’ajouter : « vingt et un des 44 sites Web de missions diplomatiques étrangères
examinés ne présentent toujours pas de contenu en français ». De plus, « le
français et l’anglais ne jouissent toutefois pas du même statut sur les sites
Web de 35 autres missions ».
Les missions diplomatiques étrangères dont le personnel ne parle pas français
et dont les sites Web n’affichent pas en français ne peuvent tout de même pas
prétendre ignorer que le français est langue officielle du Canada et la seule
langue officielle du Québec. L’ambassade et les consulats grecs le savaient très
bien, d’autant plus que « le gouvernement du Québec subventionne à 100 % depuis
26 ans les écoles privées grecques afin de favoriser le "rapprochement
interculturel" et "stimuler les échanges culturels" avec la communauté grecque
»!
Il aura fallu que plusieurs citoyens s’en mêlent, qu’Impératif français fasse
connaître publiquement ces pratiques d’exclusion et se rende même jusqu’à
décerner son célèbre prix Coco pour que la situation s’améliore, l’ambassade et
le consulat grec de Montréal ayant maintenant une version française, sauf que le
français n’y jouit pas encore du même statut que l’anglais; la version française
étant abrégée!
Richard Lalonde
Gatineau (Québec)
(Le 13 avril 2005)