Linterdiction ci-dessus ne devrait pas surprendre. En effet, il nest
nullement nécessaire de trouver un site pour le CHUM. Un emplacement suffira.
Mais comment expliquer que passablement de monde parle de « site »? La raison,
vous la devinez, cest la présence du mot anglais site qui est traduit
littéralement.
Une distinction simpose. Le français « site » désigne un lieu considéré
comme paysage pittoresque, tandis que le site anglais envisage le lieu à
tous les autres points de vue, mais non à celui-là, dordinaire. Ainsi, le
site anglais peut désigner aussi bien un dépotoir ou le théâtre dun
accident, quun terrain de camping, un chantier de construction, le siège dune
exposition ou un lieu historique.
Il en est autrement en français : le mot « site » se dit dabord dun lieu
remarquable par ses propriétés pittoresques. Il se dit aussi de la configuration
dun lieu par rapport à son utilisation, un site stratégique, celui de la
citadelle de Québec, par exemple, un site archéologique, soit lendroit où lon
fait des fouilles, et aussi un site industriel, soit lendroit de la
construction dune usine, laluminerie dAlma, par exemple. De plus, en
informatique, ce mot désigne un serveur de données auquel on accède par un
réseau.
Le mot « site » est donc bien français, mais il na pas le sens très général
de son équivalent anglais. Il va falloir choisir un emplacement où
édifier le CHUM. Nhésitez pas à utiliser ce mot sans cesse, laissez le site
aux anglophones, et ce, pour le plus grand bien de Sa Majesté la langue
française.
Le président,
Robert AUCLAIR
Ce message est envoyé par l’Association pour le soutien et l’usage de la
langue française (ASULF).
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(Le 22 mars 2005)