à la mémoire de René Lévesque.
Jai vibré avec tes mots
quand un sens
encor ils avaient
quand dans le vrai de tes yeux
chatoyait la fleur de lys.
Sur la hampe de lindépendance
dans sa fabuleuse souveraineté
vérace et loyale
elle battait de tous les feux.
Dans ton cyclone dauthenticité
tourbillonnait une langue
quencor je comprenais
et sur le Mont-Royal
amoureuse de ma patrie
je minventais un hymne national.
Aujourdhui, je dépéris
dans un fédéralisme éhonté
où prolifèrent avec hideur
des inimitiés pathétiques.
Ma province soblitère
dans une mer dimpudeur
et macèrent dans lamnésie
mes frères darmes dépités.
Tu es tombé dans loubli
dans les couloirs du pouvoir
lombilic sest rompu
sans plus de descendance
pour porter ton flambeau.
Dans les corridors québécois
résonnent tes idéaux
mais lécho de ta voix
in aeternam
sest liquéfié
dans le coeur des mégalomanes.
Je nai plus de fanal
dans ma nuit électorale
inconsolable, je pleure mon pays
et tes patriotiques paroles
à jamais disparues
dans les dédales politiques.
©Nora Atalla, 24 juin 2005.