Extrait d’un article publié par Le figaro à
http://www.lefigaro.fr/litteraire/20050922.LIT0004.html
Suivez mon panache vert !
PAR PHILIPPE BINET
[22 septembre 2005]
De «bravache» à «briard», l’Académie s’attache à 60 mots, contre 52 pour le Petit Larousse 2005. Aux 46 termes qu’ils ont en commun en cette série, le second ajoute «bravissimo», «breakdance», «bregma», «breitschwantz», «brève» et «brévétoxine», offrant à ses lecteurs de connaître le dernier mot de l’exaltation à la Gazetta dello Sport, tout comme le nom de cette danse où de sveltes Antée dament la terre mère de tout leur corps souple ; de distinguer entre fontanelles antérieure et postérieure ; de faire se pâmer les élégantes en leur suggérant la fourrure de l’agneau karakul mort-né ou prématuré ; de se sentir dans les petits papiers de la presse, Coco !, en causant comme elle pour ses rédactions en cinq lignes ; ou encore, entre la poire et le fromage, de glacer les sangs de sa voisine en évoquant gravement la toxine des algues rouges, quand cette petite santé, la serviette déjà aux lèvres, médit du bar bigle servi en résistance. Larousse est bien là, dans sa vocation encyclopédique de toutes les rentrées, qui a ses charmes et son humour, sans nul doute jamais involontaire. «Jamais l’humanité n’a eu, en si peu de temps, autant de choses
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Dictionnaire de l’Académie française, Neuvième édition, éditions de |