On ne peut dire quune adresse ou un numéro est civique. Le mot « civique »
se dit de ce qui est relatif au citoyen considéré par rapport à lorganisation
politique. Ainsi, on parle correctement des vertus civiques, des droits
civiques, de l’esprit civique ou de l’instruction civique, par exemple. En
outre, le mot « civique » soppose au mot « civil », ce dernier mot signifiant
ce qui est relatif au citoyen considéré dans ses rapports avec les autres
citoyens. Ainsi, le droit de se marier, de tester et de posséder sont des droits
civils.
Le mot anglais « civic », en plus d’avoir le sens du mot français, correspond
au mot « municipal ». On parle des autorités municipales, d’une fête municipale,
d’un hôpital municipal, d’un centre municipal, etc.; lemploi du mot « civique »
serait fautif dans les exemples qui précèdent. Dans la vie courante, on utilise
le mot adresse ou le mot numéro, tout court, quitte à préciser, si
un contexte tout à fait particulier lexige, quil sagit de ladresse
municipale. Il va de soi quil est correct de parler dune adresse postale
ou dune adresse électronique.
Vous pouvez consulter à ce sujet 1 300 pièges du français (Camil
Chouinard), le Dictionnaire des anglicismes – Le Colpron, le
Dictionnaire des difficultés de la langue française au Canada (Gérard
Dagenais), le Dictionnaire québécois français (Lionel Meney), le
Multidictionnaire (Marie-éva de Villers) et le Grand dictionnaire
terminologique de lOffice de la langue française.
Le comité du courriel.
Association pour le soutien et l’usage de la langue française (ASULF)
asulf@globetrotter.net
(Le 22 septembre 2005)
Expéditeur : L’ASULF :
asulf@globetrotter.net
Destinataires : Les membres de l’Association
Chers membres,
Dans le courriel portant sur l’« adresse civique » et le « numéro civique » ,
nous faisions mention que l’on pouvait préciser si c’était nécessaire, « adresse
municipale ». Un membre, Gérard Côté, nous envoie le message suivant :
Je me réjouis de recevoir votre courriel concernant cet emploi du terme
civique.Le chargé de projet du Comité de toponymie de la ville de Sherbrooke,
dont je fais partie, a déjà mis de l’avant l’utilisation de "numéro de porte"
au lieu de "numéro civique", ce qui m’apparaît être une bonne idée.
Voilà une expression qui peut être commode!
Le comité du courriel.
( Le 29 septembre 2005)