Lettre ouverte en réponse à l’article Wal-Mart et ses pratiques publicitaires
discriminatoires !
Salut, gens de Wal-Mart,
et autres commerçants peu scrupuleux de la langue française au Québec
cacustrel@wal-mart.com;
letters@wal-mart.com;
alwyatt@wal-mart.com
Re : Le bilinguisme tous azimuts de
Wal Mart en terre québécoise (WAL-MART)
C’est la principale raison (ce bilinguisme prédateur) pour laquelle ma
famille et moi n’avons jamais mis les pieds dans un Wal Mart – sauf une seule
fois «pour voir», mais en ayant pris garde de n’y acheter quoi que ce soit. Nous
n’y sommes jamais retournés depuis. Jamais.
D’ailleurs il en est de même, concernant nos habitudes de consommation, pour
l’ensemble des établissements commerciaux. C’est pourquoi, par exemple, nous
faisons notre épicerie chez IGA exclusivement. Toutes les autres chaînes
(du moins dans notre secteur) se prostituent «en bilingue», en effet. Y compris
la très québécoise Métro (!)* que nous
préférerions encourager, bien sûr, pour cette raison-là même… Or, à l’exemple
de Wal-Mart, ces bannières s’affichent, se publicisent via circulaires et
offrent un service en anglais, and in english only, hors Québec.
Nous allons pour la même raison chez Racine, en ce qui regarde les
soins pharmaceutiques. Car même la non moins québécoise (!) Brunet s’est
«mise au bilingue» il y a quelques années. Nous avons alors cessé sur-le-champ
d’accorder notre clientèle à cette entreprise, qui jusque-là pourtant avait
notre patronage depuis fort longtemps.
Eh oui ! Toujours bilingue au sein de l’état français du Québec. Toujours
unilingue anglais dans ce Canada officiellement bilingue. Allez comprendre! Le
Canada est une entité psychotique à déserter au plus vite, j’en suis chaque jour
plus convaincue.
Bref, c’est ainsi que progressivement, piano mais sano, on
décervelise une nation entière sans même qu’elle ne s’en rende compte. Pas
besoin d’armes ou de canons. Il suffit d’attaquer son âme, c’est-à-dire: sa
langue et sa culture. Avec un soupçon de propagande de préférence – toujours
nécessaire selon les dires de ce jour même d’Alfonso Gagliano…qui (et rien de
moins!!) reproche à Paul Martin d’avoir abandonné ces « magnifiques » initiatives
d’endoctrinement du citoyen québécois.**
à Nuremberg, en 1946, on n’entendait pas autre chose comme logique
d’argumentation…
Ces gens-là, ces commerçants du deux poids/deux mesures, nous dégobillent sur
la tête, et la plupart du temps nous ne trouvons mieux à faire, chacun de nous,
que d’y retourner illico leur offrir le pécule de notre labeur. Jour après jour,
semaine après semaine, année après année. Une balle dans la tête avec ça…?
Sommes-nous un peuple, à la fin, ou bien un troupeau ?
N’est-il pas temps, concitoyens québécois, de «consommer intelligent»? Et de
ne jamais dépenser le moindre dollar dans un établissement qui ne respecte pas
rigoureusement la langue officielle des Québécois…? Et ne vous inquiétez pas
de perdre votre bouchère préférée: ça changerait du tout au tout en moins de
trois jours dans leurs milliers d’établissements. Après tout, des commerces
vides, ce n’est exactement le pactole. N’est-ce pas?
Encore un peu (si nous continuons à accepter passivement ces gifles comme si
nous n’étions pas Chez-Nous, et que c’était le commerçant qui faisait tout
naturellement la Loi dans notre propre maison), et on ressemblera bientôt à s’y
méprendre à… la France, à la Belgique ou à la Suisse! à croire que ces états
cherchent à se faire les émules de L’écosse ou du pays de Galles dans quelque
«repuissante» Great Britain du XXIe siècle.
Reste qu’entre-temps le problème ne semble guère préoccuper l’Office
québécois de la Langue française, et moins encore le gouvernement de Jean
Charest.
En terminant, j’invite sur le même thème à la lecture des deux commentaires
suivants: CANADIAN GROCERIES AGAINST QUEBECERS… ? et
http://www.lequebecois.org/CourrierLecteurs.aspx?id=155&page=0
Marie-Louise Lacroix
Québec, Qc, 28-10-04
MarieLacroix@moncanoe.com
* Sur cette présumée chaîne québécoise nommée Métro,
j’ai goûté ce texte moins récent mais hélas! toujours d’actualité:
MÉTRO MAIS TROP