à PROPOS DE JACK
JEDWAB
Canada – Une étude bidon du
Commissariat aux langues officielles !
N o t e
c
r i t i q u e
Le texte suivant a aussi été publié
dans le Bulletin dhistoire politique, hiver 2004,
http://www.unites.uqam.ca/bhp/
à propos de Jack Jedwab,
Limmigration et
lépanouissement des communautés de
langue
officielle au Canada: politiques,
démographie et
identité,
Ottawa, Commissariat aux langues
officielles, 2002, 79 pages.
Pour renforcer
la démographie des
minorités de
langues officielles au
Canada,
lapport de
limmigration
internationale aux
minorités francophones
hors Québec reste
à démontrer
Michel
Paillé*
Démographe
Québec
Annoncée en 2001 par le
Commissariat aux langues officielles comme devant permettre de mesurer
«lincidence de limmigration sur la vitalité démographique des collectivités de
langues officielles au Canada»[1],
cette contribution de M. Jack Jedwab a été publiée lannée suivante. Dentrée de
jeu, lauteur annonce que son étude «examine linfluence que limmigration peut
avoir sur le développement et lépanouissement des communautés de langues
officielles, en plus de faire des recommandations visant à contribuer à soutenir
ces dernières» (p. 3).
Fort ambitieux, louvrage
tente de répondre à plusieurs questions portant notamment sur ce que le
gouvernement pourrait faire, sur les failles de ses services, sur les obstacles
que les immigrants rencontrent, sur laccueil réservé aux immigrants par les
communautés minoritaires, etc. Ce ne sont là, aux dires de lauteur, que
«quelques-unes des questions auxquelles la présente étude tente de répondre»
(p. 4). On croit rêver, car abstraction faite des nombreux tableaux, des
encadrés, de la bibliographie, etc., on compte moins de 45 pages de texte!
Il va sans dire que nous ne
pourrons aborder tous les aspects annoncés par M. Jedwab. Nous porterons notre
attention aux dimensions démographiques et démolinguistiques. Contrairement à
léditeur qui a vu dans cette étude une «première du genre à analyser la
question [de limmigration] en profondeur»[2],
nous croyons que cet ouvrage, fort mal conçu, est plutôt très superficiel. Le
«portrait statistique des tendances»[3]
qui sen dégage est faussé dans tous ses aspects.
Puisque le Canada compte de
nombreux démographes spécialistes des minorités linguistiques et de
limmigration internationale, il nous semble incongru que des fonds publics
aient été engagés par le Commissariat aux langues officielles du Canada pour
confier ce genre danalyse à une personne dont la compétence se trouve dans un
tout autre domaine[4].
Un portrait inadéquat
Bien que lon compte 31
tableaux, on ne trouve nulle part ni un portrait adéquat des minorités de
langues officielles, ni une description satisfaisante des migrations
internationales francophones à destination du Canada.
En ce qui a trait aux
minorités francophones et acadiennes, on naura droit quà la population de
langue maternelle française au recensement de 1996 (p. 30). Outre quil faut
additionner les effectifs par province pour connaître le total des francophones
demeurant hors Québec[5],
le lecteur ne saura pas pourquoi lauteur a choisi la langue maternelle plutôt
que toute autre caractéristique linguistique pour saisir la population
francophone.
Les Anglo-Québécois, pour
leur part, reçoivent un traitement doublement différent. Outre quils sont
présentés selon deux caractéristiques linguistiques – la langue maternelle et la
«première langue officielle parlée» -, on retient aussi comme anglophone la
moitié des personnes bilingues «français-anglais» (p. 61). Par ailleurs, tandis
que les minorités francophones sont réparties selon le lieu de naissance des
personnes, on a préféré distinguer chez les Anglo-Québécois les immigrés des
non-immigrés[6].
Dans cet ouvrage, le
portrait démographique qui ressort des minorités de langues officielles au
Canada est beaucoup trop élémentaire. Ni lévolution numérique des minorités qui
font lobjet de louvrage, ni les facteurs démographiques à loeuvre sont
abordés. Pour sassurer de limpact relatif de
ses recommandations, Jedwab aurait eu intérêt à rappeler, entre autres facteurs,
les conséquences dune sous-fécondité chronique et de langlicisation de
milliers denfants par des parents francophones[7].
Comme lauteur admet que «les conditions démographiques sont sans lombre dun
doute lune des facettes les plus importantes à considérer lorsquon désire
évaluer la situation des communautés de langues officielles» (p. 21), une
description et une analyse un peu plus étoffées et, surtout, mieux organisées,
simposaient.
Les migrations mal décrites
La description des
mouvements migratoires nest guère meilleure que celle des populations
daccueil, anglophones au Québec, francophones ailleurs au Canada. Pourtant, en
comptant jusquà six tableaux sur limmigration internationale à destination du
Canada, on espère trouver pleine satisfaction.
Notons dabord labsence
dun recul historique substantiel et organisé. Outre que M. Jedwab ne se soit
intéressé quà la décennie 1990, il présente le tout de manière très
incohérente: deux tableaux[8]
distinguent les deux périodes quinquennales des années 1990; deux autres[9]
ne touchent que quatre années particulières (1996 à 1999 inclusivement); le
tableau 27 traite globalement de la période quinquennale 1996-2000; enfin, le
tableau 14 ne concerne que lannée 2000. Bref, on procède nimporte comment!
Trois tableaux[10]
ne permettent pas dapprécier lapport de limmigration internationale. En
effet, comme ils traitent de lensemble du Canada, ils napportent aucun
éclairage particulier sur les Anglo-Québécois, dune part, et sur les minorités
de langue française ailleurs au Canada, dautre part.
Quant aux trois autres
tableaux[11],
bien que pertinents, ils apportent une information plutôt mince sur la
connaissance des langues officielles des immigrants au moment de leur arrivée au
Canada. Enfin, le lecteur devra soustraire de lensemble de la population
canadienne les données relatives au Québec sil sintéresse particulièrement aux
minorités francophones et acadiennes.
La faiblesse documentaire
de cette étude en matière dimmigration internationale pousse Jack Jedwab à se
rabattre sur les données du recensement de 1996. Près de la moitié des tableaux
de cette étude concerne la population immigrée recensée au Canada au milieu des
années 1990. Comme la plupart de ces 14 tableaux distinguent cinq périodes
dimmigration[12],
on pourrait croire que lensemble de louvrage soit sauvé. Il nen est
malheureusement rien, car lauteur est plutôt amené à confondre systématiquement
deux types de données qui sont de nature bien
différente.
Des données confondues
Jack Jedwab tient rarement
compte de limportante différence quil faut absolument faire entre les données
dun recensement et celles provenant des fichiers ministériels annuels[13].
Pourtant, il note à juste titre que ces derniers informent sur la connaissance
des langues officielles des immigrants au moment de leur arrivée au pays,
tandis que les données de Statistique Canada offrent une image de «létat de ces
connaissances au moment [dun] recensement»[14].
Dans cette étude, la
méprise se retrouve systématiquement dans le titre des tableaux comme dans les
commentaires et lanalyse. Par exemple, cinq fois à la page 26, lauteur croit
faire état de la connaissance du français et de langlais chez les immigrants
«au moment de leur arrivée», alors quil décrit la situation observée au
recensement de 1996.
Par conséquent, il serait
faux de déduire sur la base du tableau 7, par exemple, que le Canada anglais a
accueilli près de 8 800 immigrants connaissant le français dans les années 1960[15].
Il sagit plutôt de personnes recensées au Canada en 1996 affirmant savoir
parler le français à ce moment-là. Comme il sest écoulé au moins 25 ans entre
la migration de ces personnes et le recensement de 1996, il va sans dire que,
dans cette étude de Jedwab, tout est faux sur cet aspect.
Bien que Jedwab reconnaisse
leffet du temps sur lapprentissage des langues officielles chez les immigrants
internationaux (p. 23), il ne tient nullement compte de la mortalité et,
surtout, des migrations au sein du Canada. Or, il va sans dire que ces
phénomènes démographiques modifient les données sur la connaissance du français
et de langlais au sein de la population immigrée. Cest le cas notamment des
migrations inter-provinciales, en particulier des importantes pertes du Québec
en faveur des provinces anglophones[16].
Cette étude de M. Jedwab ne permet donc pas dapprécier limportance de
lapprentissage du français au Québec par des milliers dimmigrants qui sy sont
dabord installés avant de repartir pour une autre province canadienne.
Une méprise complète
Jack Jedwab invente de
toutes pièces une question que Statistique Canada na jamais posée lors des
recensements. Contrairement à ce quil avance, les données portant sur la
«première langue officielle parlée» (PLOP), ne proviennent pas des réponses à
une «question […] introduite dans le recensement de 1991» (p. 26).
Les données portant sur la
PLOP résultent plutôt dune «méthode de dérivation» appliquée aux réponses
données à trois questions portant sur les langues[17].
Il sagit, dans lordre des calculs, de la connaissance des langues officielles,
de la langue maternelle et de la langue parlée le plus souvent à la maison[18].
Cette variable a été élaborée «dans le cadre de lapplication de la Loi sur
les langues officielles»[19].
Elle cherche à établir «lemploi des langues officielles dans la prestation de
services au public»[20],
ce que Jedwab reconnaît lui-même[21].
Vu son objet, la PLOP a été
conçue de manière à dénombrer le plus grand nombre possible de personnes
demeurant à lextérieur du Québec qui ont dabord parlé le français dans leur
vie. Dans le cas des résidents du Québec, il sagit destimer combien de
personnes ont dabord parlé langlais. La population canadienne «se trouve ainsi
classée dans deux catégories principales» (le français, langlais) et dans «deux
catégories résiduelles» de personnes que lon ne parvient pas à classer dans les
deux premières (le français et langlais, ni le français ni langlais)[22].
On peut difficilement
comprendre comment Jedwab justifie lutilisation de la PLOP pour décrire le
«processus initial dadaptation linguistique mis en branle dès larrivée» des
immigrants au Canada (p. 25)! La PLOP pourrait conduire, aux dires de lauteur,
à faire une évaluation de ce processus «de façon optimale», ce que les réponses
à la question sur la connaissance des langues officielles ne permettraient pas!
On doit absolument rejeter une telle prétention. Dailleurs, non seulement
lauteur ne démontre pas ce quil avance, mais il ne tente pas non plus de
lappliquer à son propos à partir des données quil présente.
Quoi quil en soit des
intentions utopiques de Jedwab, on ne trouvera pas dans son ouvrage que la
population du Canada anglais comptait, en 1996, 927 200 personnes dont le
français était la première langue officielle parlée[23].
Lauteur nen aura que pour la portion immigrée de ce nombre, soit 43 545
personnes (4,7%)[24].
On saura, par contre, que le Québec comptait 842 105 résidents en 1996 qui
avaient langlais pour première langue officielle parlée (p. 61), dont 223 855
immigrants comptant pour 26,6%.
Bref, en ce qui a trait au
concept de «première langue officielle parlée», M. Jedwab ignore totalement
comment Statistique Canada la construite, imagine quelle provient dune
question posée lors des derniers recensements canadiens et lui donne une vertu
quelle na pas dans létude de ladaptation linguistique des immigrants. Dès
lors, doit-on sétonner, quà partir de tableaux construits de manière
incohérente, lanalyse quil en tire ne mène nulle part?
Lexpérience québécoise ignorée
Parmi ses recommandations,
M. Jedwab suggère d«élaborer une stratégie visant le recrutement dimmigrants
francophones» et propose, entre autres mesures, que le gouvernement fédéral aide
«les communautés de langue officielle à recruter des immigrants à létranger»
(p. 71).
Limmigration
internationale à destination du Canada se concentre très fortement dans trois
provinces, soit lOntario, le Québec et la Colombie-Britannique. Plus
particulièrement, les immigrants internationaux sétablissent dans la plus
importante région métropolitaine de chacune de ces provinces, soit Toronto,
Montréal et Vancouver respectivement. Il sagit là dun phénomène universel bien
connu auquel le Canada néchappe pas. Dans le cas du Québec, la concentration de
limmigration dans la région de Montréal est si forte, comparativement à celle
qui sobserve à Toronto et à Vancouver[25],
que le gouvernement a tenté dassurer une meilleure répartition territoriale.
à la fin des années 1970,
le Québec a accueilli des milliers de réfugiés indochinois. Parrainés par la
population, 45% dentre eux se sont établis en dehors de la région de Montréal.
Vu «son succès immédiat incontestable»[26],
on a alors pensé que linstallation de réfugiés dans les régions périphériques
était la solution à une meilleure distribution territoriale des immigrants.
Hélas, peu après, «la presque totalité des personnes qui avaient été établies en
région [est repartie] vers les grands centres urbains»[27]!
Fort de cette expérience,
le Conseil des communautés culturelles et de limmigration (CCCI) a manifesté
une grande prudence dans un avis portant sur cette question. Selon le CCCI,
«même à long terme, seule une politique permanente, sinscrivant dans le cadre
plus large dune politique de développement régional, pourrait engendrer un
changement significatif»[28].
Lénoncé de politique en matière dimmigration et dintégration qui a
fait suite, affirme que le gouvernement du Québec ne sengagera à favoriser
«limmigration dans une région donnée [que] lorsque se sera manifestée une
claire volonté régionale – ainsi quun engagement des principaux décideurs
socio-économiques – à accueillir davantage de nouveaux arrivants»[29].
Dommage que M. Jedwab nait
pas fait état de lexpérience québécoise pour baliser une proposition qui
pourrait savérer un voeu pieux en un domaine où le «romantisme facile et
inconsidéré est le premier piège à éviter»[30].
Il est bon de prendre note quau recensement de 2001, 88% de la population
immigrée dénombrée au Québec demeuraient toujours dans la région métropolitaine
de Montréal[31]!
Si la politique québécoise
de régionalisation de quelques immigrants internationaux na rien enlevé à la
forte attraction de la région de Montréal, on peut en déduire quil sera très
difficile dattirer un nombre important dimmigrants dans les régions du Canada
anglais où lon trouve des minorités de langue française. Le défi est dautant
plus grand que la proposition de M. Jedwab suppose «le recrutement dimmigrants
francophones» (p. 71) qui devront, sans aller jusquà sangliciser (p. 53),
avoir aussi «une certaine connaissance de langlais» afin dassurer leur
intégration économique (p. 48).
Des spécialistes laissés pour
compte au profit dun dilettante
On est en droit de se
demander pourquoi le Commissariat aux langues officielles a eu recours aux
services de M. Jack Jedwab. Puisque le Canada compte de nombreux spécialistes
des questions démographiques et linguistiques, il nétait pas absolument
nécessaire de confier ce dossier à quelquun dont une publication en ce domaine[32]
a déjà été sévèrement critiquée[33].
Dans les fonctions
publiques fédérale et québécoise, le Commissariat aurait pu trouver des
chercheurs qui possèdent une bonne connaissance de la masse de données que
recèlent les recensements canadiens et les fichiers ministériels sur
limmigration internationale. Pensons en particulier à Statistique Canada et à
certains ministères et organismes québécois où les questions linguistiques sont
le menu quotidien de quelques spécialistes. Par ailleurs, le Canada compte trois
universités où la démographie occupe une place importante[34],
sans compter que de nombreux membres de lAssociation des démographes du Québec
et de la Canadian Population Society travaillent dans dautres universités du
Québec et du Canada anglais[35].
Ne serait-ce que pour
sinformer, le Commissariat pouvait au moins consulter, entre autres, le Centre
de recherches en civilisation canadienne-française (CRCCF), la Commission
nationale des parents francophones (CNPF) ou encore le Centre de recherche et de
développement en éducation (CRDé) de lUniversité de Moncton. La moindre
démarche auprès de ces organismes quil connaît très bien laurait conduit à
confier ce type de travail à un spécialiste plus au fait de cette question.
Enfin, il y a fort à parier
que le Commissariat aux langues officielles na commandé aucune évaluation
critique du manuscrit de M. Jedwab, car la décision de le publier ne peut pas
sêtre appuyée sur les avis favorables dexperts de la démographie canadienne,
complaisance idéologique mise à part.
NOTES ET RéFéRENCES
*
Présenté à titre
personnel, ce texte nengage que son auteur. La pagination de cette version
électronique nest pas tout à fait la même que dans la version imprimée.
[1]
Commissariat aux langues officielles, Rapport annuel 2000-2001,
Ottawa, ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada,
2001, p. 59.
[2]
Idem.,
Bulletin Infoaction, vol. 8, no 1, p. 10.
[3]
Ibid.,
p. 10.
[4]
Nous avons eu loccasion dapprécier la compétence de M. Jedwab dans le
domaine de lhistoire politique au colloque
«Duplessis et le duplessisme», 64e congrès de l’ACFAS, Université
McGill, Montréal, 16 et 17 mai 1996.
[5]
Dans louvrage de Jedwab, les trois territoires nordiques sont tout à fait
inexistants; ils ne seraient inclus que dans les quatre tableaux où lon
trouve des totaux pour lensemble du Canada. De plus, dans six tableaux, les
données ne couvrent pas chacune des provinces; faire les sommes ne
permettrait pas de couvrir tout le Canada anglais.
[6]
Il faut comprendre que «lieu de naissance» et «statut migratoire» sont deux
critères qui ne se recouvrent pas parfaitement.
[7]
Michel Paillé, «Portrait des
minorités francophones et acadiennes au Canada: un bilan démographique»,
dans: Réal Allard (dir.), Actes du colloque pancanadien sur la recherche
en éducation en milieu francophone minoritaire: Bilan et prospectives,
Association canadienne déducation de langue française et Centre de
recherche et de développement en éducation, Faculté des sciences de
léducation, Université de Moncton, 2003, p. 21-29.
[8]
Jack Jedwab, op. cit., tableaux 1 et 23. Précisons que la source du
tableau 23 est erronée: puisque les données de ce tableau traitent de la
période quinquennale 1996-2000, elles ne peuvent pas provenir du recensement
de 1996.
[9]
Ibid., tableaux 3 et 13.
[10]
Ibid., tableaux 1, 13 et 14.
[11]
Ibid., tableaux 3, 23 et 27.
[12]
Il sagit des décennies 1960, 1970 et 1980, suivies de la période
quinquennale 1991-1996; le tout est précédé dune classe résiduelle
regroupant tous les immigrants internationaux arrivés avant 1961.
[13]
Il sagit de Citoyenneté et immigration Canada et du ministère des Relations
avec les citoyens et de l’Immigration du Québec.
[14]
Jack Jedwab, op. cit., p. 21; nous soulignons.
[15]
Ibid., p. 27.
[16]
Marc Termote, Perspectives démolinguistiques du Québec et de la région de
Montréal à laube du XXIe siècle, Québec, Conseil de la
langue française, 1999, p. 132.
[17]
Statistique Canada, Dictionnaire du recensement de 1996 – édition
définitive, en ligne sur Internet à ladresse:
http://www.statcan.ca/francais/freepub/92-351-UIF/free_f.htm (p. 59-60),
20 février 2003.
[18]
Sont dabord classées dans les groupes «français» et «anglais», les
personnes «unilingues français» et «unilingues anglais» respectivement. Par
la suite, Statistique Canada se sert de la langue maternelle et de la langue
parlée à la maison pour départager les bilingues; ibid., p. 59-60.
[19]
Ibid., p. 59.
[20]
Ibid., p. 60.
[21]
Bien quil ne sache pas comment cette variable est calculée, Jedwab en
connaît tout de même le pourquoi: «la première langue officielle parlée a
pour objet dexaminer le nombre de personnes qui pourraient faire appel à
des services linguistiques minoritaires» (op. cit., p. 26).
[22]
Statistique Canada, Dictionnaire du recensement…, op.cit., p.
60. En ajoutant à chacune des catégories «français» et «anglais» la moitié
des bilingues «français-anglais», Statistique Canada fixe alors les
effectifs de la «minorité de langue officielle».
[23]
Louise Marmen et Jean-Pierre Corbeil, Nouvelles perspectives canadiennes.
Les langues au Canada. Recensement de 1996, Ottawa, ministre des Travaux
publics et Services gouvernementaux Canada, 1999, p. 116.
[24]
Jack Jedwab, op.cit. p. 32 (calculé selon le tableau 10).
[25]
Au recensement de 1986, la
région métropolitaine de Montréal comptait plus de 87% de la population
immigrée du Québec; Toronto et Vancouver recensaient respectivement 59% et
62% de la population immigrée de lOntario et de la Colombie-Britannique;
voir: Jean-Claude Jay-Rayon, «La régionalisation de limmigration:
questionnement et perspectives», dans: Les personnes immigrantes:
partenaires du développement régional, Actes du colloque national sur la
régionalisation de limmigration au Québec, Hull, UQAH, 1992, p. 134-135.
[26]
Jean-François Manègre, «La régionalisation de limmigration: du rêve à la
réalité», communication au congrès annuel de lACFAS, mai 1992, polycopié,
p. 4.
[27]
Ibid.,
p. 4-5.
[28]
Conseil des Communautés culturelles et de lImmigration, La
régionalisation de limmigration: quelques arpents de neige… à partager,
Montréal, CCCI, 1988, p. 9.
[29]
Gouvernement du Québec, Au
Québec pour bâtir ensemble. énoncé de politique en matière dimmigration et
dintégration, Québec, Ministère des Communautés culturelles et de
limmigration, 1990, p. 65.
[30]
Gabriel Laroche, «La régionalisation de limmigration: pour une approche
réaliste», dans: Les personnes immigrantes…, op. cit., p. 97.
[31]
Statistique Canada, recensement de 2001, cat. n°
97F0009XCB01003.
Notons que le périmètre de la région de Montréal a été agrandi au
recensement de 1996; le ramener à ses limites dautrefois, ne changerait
rien à la forte concentration des immigrés dans cette région.
[32]
Jack Jedwab, English in Montreal. A laymans Look at the Current
Situation, Montréal, éditions Images, 1996, 166 pages.
[33]
Voir la recension de Charles Castonguay dans: Bulletin dhistoire
politique, vol. 5, n° 2, p. 155-159.
[34]
Ce sont le Centre
inter-universitaire détudes démographiques de Montréal, ainsi que les
départements de sociologie des universités Western en Ontario et dAlberta à
Edmonton.
[35]
Federation of Canadian Demographers/Fédération canadienne de démographie,
Directory/Annuaire, document polycopié, août 1999, 136 pages.
(Publié
dans le site dImpératif français le 14 mars 2004)