NDLR – Vos témoignages (cf ci-dessous) invitant les francophones à parler
français en tout temps au Québec sont devenus nécessaires. Plusieurs ont
développé le réflexe de s’adresser en anglais à tous ceux et celles qui ont un
profil ou un accent non francophone. Ceci conduit même à des situations
archiridicules et humiliantes que de voir des francophones se parler en anglais
au Québec!
Plusieurs francophones s’en plaignent à juste titre y compris certains
immigrants et certains anglophones qui trouvent irrespectueux qu’on les prive
d’une occasion de perfectionner la connaissance d’une langue qu’ils cherchent à
maîtriser. Et même s’ils ne s’en plaignaient pas, on ne peut s’empêcher de voir
dans un tel comportement un manque de fierté perpétuant une mentalité de
colonisé.
Au Québec, la dignité et le respect de soi exigent au premier chef que l’on
parle français en tout temps, et encore plus lorsqu’il s’agit de concitoyens
anglophones et allophones. Une simple question de dignité personnelle et de
respect des autres !
UN MINIMUM DE DIGNITé SVP
Québec – Services dans une langue étrangère.
Bien que je ne parle à mon médecin qu’en français, il s’obstine à me parler
en anglais. Pourtant, il est francophone.
Je trouve carrément insultant et guère professionnel le manque de respect qui
consiste à répondre régulièrement dans une autre langue. Même si je parlais
français comme une vache espagnole, cette façon de répondre dépasserait les
bornes de la politesse.
Nos rencontres bilingues ont été tout simplement grotesques. Elles auraient
pu donner l’impression que quelqu’un nous faisait de l’interprétation simultanée
par radio. Enfin aujourd’hui j’ai eu le courage de m’en plaindre.
Le médecin s’est excusé en disant qu’il a l’habitude de s’adresser en anglais
aux anglophones. Toutefois, il persista à me parler anglais à 50 %, malgré mes
objections.
Au Québec, je n’ai jamais demandé de services dans une autre langue que le
français. S’il est vrai que mon français n’est pas parfait, j’espère ne pas me
montrer trop exigeant en souhaitant voir ma dignité de citoyen respectée.
Scott Horne
shorne@hornetranslations.com
FOSSOYEURS DU FRANçAIS
La pleutrerie et la forfanterie de beaucoup de francophones.
La même chose arrivait sans cesse à ma femme dont la langue maternelle est le
bas-allemand : bien qu’elle parlait uniquement en français, les médecins
faisaient de l’esprit ouvert en s’obstinant à lui parler en anglais, je me suis
fâché plusieurs fois en les rappelant à l’ordre de manière assez sèche :
« On vous a demandé de parler français et jamais demandé de parler anglais ! »
La faiblesse du français, c’est d’abord la pleutrerie et la forfanterie de
nombreux francophones qui se pensent tolérants et plus instruits que les autres,
alors qu’ils sont à leur manière des fossoyeurs très discrets et lents,
néanmoins très efficaces du français à Montréal et, partant, au Québec.
Patrick Andries
P.-S. Lire sur le même sujet LETTRE AUX QUÉBÉCOIS : « Bon Dieu, qu’on nous
parle en français! »
(Le 14 septembre 2004)