LE TRISTE DESTIN DE RADIO-CANADA
Petit mot à Radio-Canada
(l’ensemble de la télé québécoise en arrière-plan)
«Je me suis progressivement éloigné de ces antennes en ne retenant plus, ponctuellement, que certaines émissions encore aimées ou appréciées – plus rarissimes que jamais auparavant à compter de cette période.»
J’ai lu ce passage dans la critique de Radio-Canada publiée aujourd’hui même sur le site «Impératif français» (LA VESSIE DE M. LAFRANCE). Eh bien c’est tout à fait mon cas, aussi; et je tenais à vous le dire après avoir tenté de regarder le superbe film: «Le fabuleux destin d’Amélie Poulin», que j’avais vu en salle dès sa sortie en 2000 ou 2001.
Tenté de regarder… je dis bien.
Car j’ai déclaré forfait avant d’en avoir revu le premier tiers.
Comment peut-on confondre tant de tendresse, de rêverie, d’imagination et de sensibilité, d’amour même, avec de la pub qui cherche à nous vendre mille machins à haut volume (et des bien gros machins en particulier: des camions Ford et des Mazda «excitantes» [sic!!!], par exemple…)?
Un paquet de tôle, c’est excitant, bein sûûr. Comme chacun sait.
ET CE, à TOUTES LES NEUF OU DIX MINUTES !
Radio-Canada, pardonnez mon verbe sans complaisance, vous êtes devenue
(presque) aussi insignifiante que «QuatreSaisons» et «TVA». Comment en êtes-vous arrivée ainsi à perdre toute finesse, sinon intelligence. Et comment s’étonner qu’on ait envie de jeter son téléviseur aux orties (même Télé-Québec n’y échappe plus)*. Dieu que vous me décevez, de plus en plus, avec vos Sylvain Lafrance à la gomme (sans vouloir personnaliser le débat pour autant).
Vous savez parfois offrir du beau, même si de moins en moins. Or quand vous le faites, c’est pour le gâcher sur-le-champ avec du commercial, du vide, de la vulgarité.
SRC : c’est n’importe quoi souvent, mais n’importe comment presque tout le temps.
Dites-moi, y a-t-il encore quelqu’un qui réfléchit au sein de cette «ignorance dirigeante»???
Je suis dégoûté de la télévision québécoise. Que pourtant j’estimais être l’une des plus raffinées de la Planète. Sommes-nous donc condamnés à la médiocrité comme s’il s’agissait d’une loi de la nature…?
Comme le dirait M. Dunois : «Je vous aime moins qu’hier et plus que demain…» Ce n’est pas que mon «amour» s’émousse, c’est que vous ne désirez plus du tout en être digne. Et il me semble voir en cela quelque chose comme la décadence de toute une civilisation. Celle de la nation française en Amérique à tout le moins.
étienne LaHire, et famille
St-Denis s/Richelieu, Québec
* Voir également le commentaire éclairé d’une certaine dame Lacroix, toujours chez Impératif-français, en: TÉLÉ-QUÉBEC
(Le 26 janvier 2004)