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LE DÉGOÛT DU CANADA

LE DéGOÛT DU CANADA
Incompétence absolue d’un gouvernement tout entier ou mépris entier des
citoyens par un gouvernement absolutiste?

Un Paul MARTIN, un Pierre PETTIGREW, une Lucienne ROBILLARD, un Denis
CODERRE, un Stéphane DION et tutti quanti, qui, dans la tourmente des
«commandites d’endoctrinement» dignes d’une république de l’ex URSS (dénoncées
vertement dans un rapport accablant par la vérificatrice générale du Canada,
Sheila Fraser, le 10 courant) prétendent n’avoir rien vu ni rien entendu durant
ces huit années de dilapidation de fonds publics dans le plus grand mépris de la
législation même du Parlement canadien. Ces gens-là, les deux premiers en
particulier (l’un, premier ministre et ex-puissant ministre des Finances,
l’autre, l’un des lieutenants québécois de Jean CHRéTIEN – avec Martin CAUCHON
aujourd’hui démissionnaire), affirment tous maintenant, la main sur le coeur,
que c’est… intolérable.

Le tueur en série qui s’élève contre la violence dans les cours d’école,
quoi.

Il nous faut donc comprendre qu’à Ottawa toutes les abjections sont
justifiées. Hormis si on se fait prendre la main dans le sac. C’est alors que
l’on nous promet qu’on ne nous y reprendra plus (M. PETTIGREW – sauf votre
respect, dont hélas! vous n’êtes pas digne -, vous avez été tout
particulièrement pitoyable dans cette saynète…). The Law of Canada dans toute
sa splendeur: «Faites n’importe quoi, puis excusez-vous ensuite: rien ne
résistera aux airs contrits des PETTIGREW et des MARTIN de l’heure». Et ce, dans
l’attente sur place publique de la cheville ouvrière (avec Jean CHRéTIEN, sans
lequel pareille arnaque faite Système n’aurait pas été possible) de ce mépris à
grande échelle de la démocratie: l’ex-ministre et ex-ambassadeur du Danemark,
Alfonso GAGLIANO…

Simple citoyenne sans voix, sans influence, sans pouvoir et sans argent, je
dis tout de même que j’en ai assez. Assez, vous dis-je.

Depuis que ce gouvernement a pris les rênes du pays, en 1993, on passe
constamment de scandales en corruptions. La liste est extrêmement longue: du
dossier du sang contaminé (qui a, aussi, coûté des vies) aux deux milliard$
(=deux mille millions) évaporés dans l’administration du registre des armes à
feu, en passant par le panier percé à millions du ministère des Ressources
humaines ou, pis encore, les dizaines et dizaines de milliard$ (!) encaissés par
le gouvernement à même la Caisse d’Assurance-Emploi (qu’est-ce, sinon le vol
légalisé et systématique du citoyen-travailleur par l’état?), sans compter les
hélicoptères payés pour ainsi dire à deux reprises par incurie et bêtise tout en
un, les sous-marins non moins percés que les Ressources humaines… On
s’croirait sans l’ombre d’un doute dans une dictature bananière à la Idi Amin
Dada. Ah! ce qu’il est beau le Wonderful Canada. Or comme on le constate dans
cet expéditif survol pourtant ô combien sommaire, on ne calcule plus en
l’occasion en termes de milliers ou de centaines de milliers de dollars, ni de
millions, ni même de centaines de millions de dollars. Il est question ici, pour
ne parler que de l’aspect argent, de plusieurs milliards de $$$…

ça fait une somme impressionnante de zéros qui pèsent extrêmement lourd dans
les poches vides de vous et moi, çà, M’dame.

Pendant ce temps, les Québécois (endoctrinés au passage par les commandites
de «persuasion» bien enrubannées dans les unifoliés de M. DION et de Mme Sheila
COPPS) grattent depuis des années les fonds de tiroir pour essayer ne fût-ce que
de préserver des systèmes de santé et d’éducation – pour ne nommer que deux
univers de première nécessité pour une nation – dignes d’une société civilisée.

Et l’ensemble de ces gens ici nommés sont tous là, et aux plus hauts échelons
du pouvoir, depuis le début. Onze ans… Même s’ils n’ont rien vu et rien
entendu, bien sûr. Incompétence absolue d’un gouvernement tout entier ou mépris
entier des citoyens par un gouvernement absolutiste?

Bref, pour ce qui me concerne ce dossier des commandites est la goutte d’eau
qui fait tout renverser. Une goutte qui m’amène définitivement, je regrette de
le déclarer sans détour, au dégoût du Canada – ce «pays qui n’est (plus
désormais) ni pays ni patrie»…, comme le chantait déjà si bien Gilles
Vigneault il y a quarante ans. Comme quoi, on me le pardonnera j’espère, il y en
a qui saisissent plus lentement que d’autres.

Je crois qu’il n’y a vraiment pas d’alternative pour vous, votre parti et le
gouvernement du Canada, M. MARTIN. Vous devez démissionner en bloc. Vous et
votre équipe n’avez en effet plus aucune crédibilité pour mener les affaires de
ce pays. Vous avez trahi la Loi, la Démocratie, l’éthique. Et trompé la
Confiance de tous. Enfin, et en dépit qu’il se soit retiré de la vie publique,
votre prédécesseur à titre de premier ministre devra également rendre des
comptes à la justice.

Un état n’est pas le terrain de jeux d’intérêts privés.

Dire que les Liza FRULLA et autres Jean LAPIERRE accouraient encore tout
récemment vers le gouvernement du Parti Libéral du Canada. Encore des
retournements de veste en vue…

à quels tréfonds d’aveulissement nous faut-il donc descendre, compatriotes,
avant de redresser enfin l’échine citoyenne?

Marie-Louise Lacroix
MarieLacroix@moncanoe.com
Québec, le 13 février 2004


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