NDLR – Le communiqué suivant a été remis aux médias qui
assistaient au point de presse auquel participaient M. Jean-Paul Perreault,
président d’Impératif français, M. Bato Redzovic, directeur général d’Accueil
parrainage Outaouais, et M. Paul Morissette, secrétaire du Syndicat des
professeurs de l’état du Québec (SPEQ), sur le recul de la francisation des
immigrants au Québec.
En Outaouais, le ministère des Relations avec les citoyens et de
lImmigration (MRCI) coupe dans les programmes de francisation. à la fin juin
2004, il y avait 11 classes de francisation et approximativement une centaine de
personnes sur la liste dattente. En août 2004, le nombre de classes a été
réduit à 7, une baisse de 36 %, alors que la liste dattente s est allongée,
dépassant les 150 personnes, une augmentation de 50 %.
La ministre des Relations avec les citoyens et de lImmigration, Michelle
Courchesne, affirmait pourtant le 5 mai dernier : « ces dernières années, nous
avons constaté une augmentation considérable de demande, au niveau de nos
services de francisation. Je vous fais remarquer que les délais dattente ont
commencé à sallonger de façon importante en lan 2000, précisément sous
ladministration du précédent gouvernement. Or, dans le contexte où nous aurons
de plus en plus recours à limmigration pour assurer notre développement, je ne
vous cacherai pas que cette situation me préoccupe énormément. (…) et jinsiste
sur le fait que nous devons offrir des cours de français aux nouveaux arrivants
dans un délai raisonnable, car cette étape est cruciale pour quils sintègrent
plus rapidement au marché du travail. ».
Quelques jours plus tard, soit le 20 mai dernier, elle ajoutait : « La
connaissance du français est non seulement une condition dinsertion en emploi
dans la langue de la majorité, elle est aussi un facteur important
denracinement au Québec. Voilà pourquoi jai mis en place de nouvelles mesures
pour favoriser laccès aux cours de français à un plus grand nombre dimmigrants
».
La Ministre intervenait alors pour affirmer que la baisse de 45 millions à 32
millions $ pour les programmes de francisation, annoncée dans le budget Séguin,
avait été limitée : 46,3 millions $ seraient finalement consacrés à la
francisation. Et du même souffle, la Ministre promettait quil y aurait autant
de cours de francisation. Pourtant, cest clair, il y en a moins.
étant donné que la liste dattente sallonge, cela signifie, que les
immigrants nont pas accès à dautres cours de français, en milieu de travail
par exemple. Cela signifie-t-il quen catimini, la Ministre en est revenue à un
budget de 32 millions? Les sommes dargent qui devraient revenir à lOutaouais
sont-elles détournées vers dautres régions? Où va largent ?
LOutaouais est une région à risque au titre de la francisation et les
conséquences de labsence de cours de français pour les immigrants sont
désastreuses. Certains se tournent vers langlais. Dautres viennent grossir les
rangs des bénéficiaires de laide sociale, incapables de se trouver un emploi,
ne connaissant pas le français.
Adresses utiles :
Mme Michelle Courchesne
Ministre des Relations avec les citoyens et de lImmigration
cabinet@mrci.gouv.qc.ca
Mme Lucie Papineau
Porte-parole de l’opposition officielle
en matière d’immigration et de communautés culturelles
lpapineau@assnat.qc.ca
M. Mario Dumont
Chel de l’Action démocratique du Québec
mdumont@assnat.qc.ca
Source :
Impératif français
Recherche et communications
Tél. : (819) 684-8460
Imperatif@imperatif-francais.org
www.imperatif-francais.org
(Le 20 septembre 2004)