COMMISSION EUROPéENNE ET DIVERSITé CULTURELLE
Europe – Heureusement que le ridicule ne tue pas !
Comment croire que la Commission Européenne défendra vraiment la
diversité des langues, quand ils ne prennent même pas la peine de
traduire un site Web en dautres langues que langlais !!!
Je suis "Mort de rire" !
Seuls les naïfs peuvent croire balivernes pareilles !
Ecrivez a
mail@europe-direct.cec.eu.int
La Commission Européenne vous renverra vers un site Web sur la diversité
culturelle … uniquement en Anglais !
Heureusement que le ridicule ne tue pas !
Amicalement.
Claude Guillemain
claudeguillemain@yahoo.fr
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Reference Number: 1486524
Madame, Monsieur,
Nous accusons réception de votre courrier électronique. En réponse à
celui-ci nous vous conseillons de visiter le site web (uniquement en
Anglais) du "Forum for language rights and Cultural diversity" à
ladresse
http://www.europe-citizen.net/forum.html
Veuillez cliquer sur "Documents"et puis sur "Language options in the
European Union »
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< http://www.lemonde.fr > Le
Avec l’élargissement, l’usage du français recule dans les institutions
européennes
LE MONDE | 16.02.04 | 13h21 . MIS A JOUR LE 16.02.04 | 16h42
Une préférence pour l’anglais s’est progressivement imposée à Bruxelles
depuis 1995.
Bruxelles de notre bureau européen
L’entretien entre le président de la Commission européenne, Romano Prodi
et le premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, sur la violation
du pacte de stabilité, s’est bien tenu en français, en septembre 2003.
Mais le communiqué de la Commission n’a été publié qu’en anglais. Ainsi
va l’usage du français à Bruxelles. Le basculement vers l’anglais ne
date pas de l’entrée du Royaume-Uni dans l’Union européenne en 1973. "A
l’époque, il y a eu un accord entre Georges Pompidou et Edward Heath
pour que Londres envoie des fonctionnaires parlant français. Cela a
réussi à 100 %", commente un vétéran. Le virage a, en fait, eu lieu en
1995, avec le départ de Jacques Delors de la Commission et
l’élargissement à la Suède, la Finlande et l’Autriche : les
fonctionnaires de ces pays n’avaient aucune envie d’apprendre le
français.
En salle de presse, l’on est passé à un régime bilingue
français-anglais, avec interprétation. En 2002, à la Commission, 57 %
des documents étaient écrits originellement en anglais pour 29 % en
français, soit un recul de 10 points en huit ans, l’allemand étant
stable à 5 %. Les études économiques de la Commission sont publiées
uniquement en anglais, tant pis si Londres n’est pas dans l’euro. In
fine, M. Prodi a pu choisir deux porte-parole, le Finlandais Reijo
Kemppinen et l’Italien Marco Vignudelli, au français exécrable, sans que
personne s’en émeuve.
Le recul est pire au Conseil, où 18 % seulement des documents étaient
rédigés en français en 2002, pour 42 % en 1997 ! Même au Parlement
européen, lieu du multilinguisme, l’anglais devient lingua franca.
Ainsi, la socialiste française Pervenche Berès, fondatrice d’un groupe
sur la gouvernance économique de la zone euro, animait son groupe en
français jusqu’à ce qu’elle accueille des députés finlandais et
irlandais.
La tendance va s’aggraver avec l’élargissement, les candidats aux
concours des nouveaux Etats membres ayant choisi l’anglais à 69 %,
l’allemand à 18 % et le français à 13 %. "Dans les réunions, dès qu’un
Letton va dire qu’il ne parle pas français, on va devoir tous passer à
l’anglais", prédit un haut fonctionnaire.
L’enjeu dépasse celui de la langue. "Celle-ci est constitutive de notre
identité et véhicule des modes de perception qui ont modelé le système
européen", explique l’ambassadeur de France à Bruxelles, Pierre Sellal,
qui déplore que "les concepts aujourd’hui, que ce soit ceux de
"développement durable", de "gouvernance économique" ou d’"agence" ne
sont plus français". Les Allemands sont encore plus mal lotis. Ainsi,
pendant la Convention, le parlementaire allemand Erwin Teufel s’est mis
à parler d’"Ordnungspolitik", symbole du miracle économique allemand
soudain bien suranné et qui fut improprement traduit en franglais par
"gouvernance économique".
Le minimum serait de pouvoir s’exprimer dans les langues des trois
cultures européennes, latine, anglo-saxonne et germanique, à savoir le
français, l’anglais et l’allemand. "Si on pense néolibéral, autant le
faire tout de suite en anglais", explique un haut fonctionnaire belge.
"Même les Anglais commencent à se rendre compte que la loi selon
laquelle "la mauvaise monnaie chasse la bonne" va s’appliquer pour leur
langue. Ils ont intérêt au plurilinguisme, sinon c’est leur langue qui
va se véroler", affirme le commissaire français Pascal Lamy.
Il va néanmoins falloir faire des choix parmi les vingt langues de
l’Union. L’Allemand est difficile, son usage suscite la jalousie des
Italiens et des Espagnols. Les Français cherchent donc à préserver leur
avantage, l’usage de l’anglais et du français sans traduction dans les
réunions techniques. "Le français continuera d’être une langue de
travail, tant que les gens continueront d’avoir une connaissance passive
du français", explique M. Sellal. Paris a ainsi formé au français 3200
fonctionnaires dans les pays de l’élargissement en 2003 et organise des
sessions spéciales à Avignon pour les ambassadeurs, futurs commissaires
et hauts fonctionnaires, dans une atmosphère où l’on essaie de faire
oublier les brouilles du passé : ainsi l’ambassadeur de Pologne a été
invité à commenter, cet été, la vidéo au cours de laquelle Jacques
Chirac expliquait aux pays candidats qu’ils avaient "perdu une bonne
occasion de se taire" en soutenant les Américains sur le dossier
irakien.
L’enjeu est de persuader les nouveaux venus que l’usage du français est
indispensable. "Dans les déjeuners, j’interviens de manière à montrer
que ceux qui ne me comprennent pas manquent quelque chose
d’important…", explique M. Sellal. La France n’a pas cette position de
force au Parlement européen, où il faut choisir entre les principes et
l’efficacité. Avec les députés Jean-Louis Bourlanges (UDF-PPE) et
Philippe Herzog (GUE, communiste), Mme Berès a déposé début février des
amendements en anglais, préalablement rédigés par Bercy, sur une
directive financière. "L’enjeu était trop important. Il fallait passer
par l’anglais pour être écoutés", explique Mme Berès. "La bataille
portait entre deux mots anglais, "normal" et "standard". Le drame, c’est
que "standard" se traduit en français par "normal". On ne pouvait s’en
sortir qu’en passant par l’anglais", s’amuse M. Bourlanges.
Pour M. Sellal, "la cause est essentielle, car la préservation du
français dans les institutions européennes est le seul moyen de sauver
la francophonie. La cause est loin d’être perdue". Les Français
contrôlent encore quelques verrous : le procès-verbal des réunions de la
Commission ne se fait qu’en français, tout comme le délibéré des juges à
la Cour de justice européenne. Le plurilinguisme ne pourra jamais être
totalement abandonné, dans la mesure où la machine européenne produit du
droit primaire directement applicable dans les Etats membres. Il va être
renforcé par le nouveau statut des fonctionnaires, qui impose, pour
l’avenir, la maîtrise de trois langues pour être promu. "Lorsqu’un
Européen parle trois langues, il y a toutes les chances que l’une soit
le français", estime M. Sellal. L’environnement francophone de Bruxelles
constitue le principal atout pour la défense du français.
Arnaud Leparmentier
ARTICLE PARU DANS L’EDITION DU 17.02.04
(Le 22 mars 2004)