La Fondation Défense du français est née le 11 avril 2003 à Genève. Dans un
pays – la Suisse – envahie par le jargon anglo-américain au point que l’annuaire
du téléphone lui-même s’intitule Directories (et tout à l’avenant :
publicité, formules administratives, langage des affaires, du tourisme et des
organisations internationales.), la Francophonie s’était soudain manifestée de
manière émouvante. En septembre 2002, les Assises de l’Union internationale de
la presse francophone avaient réuni sur les bords du Léman des journalistes de
45 pays et de quatre continents, tous amoureux de notre langue et désireux de la
parler avec leurs divers accents. Au lendemain du congrès, son comité
d’organisation suisse décidait de ne pas se dissoudre : il se muait en Conseil
de Fondation, annonçait son intention de défendre le français (et, d’ailleurs,
affirmait son attachement aux quatre langues nationales), puis, devant l’afflux
des lettres et des téléphones de soutien, décidait de créer un nouvel organisme,
l’Association Défense du français, juridiquement capable de recevoir un nombre
illimité d’adhésions. Aujourd’hui, ces adhésions se comptent par centaines ;
demain, nous voulons qu’elles se comptent par milliers.
Cette histoire, et notre combat, se lisent dans notre site Internet :
www.Défensedufrançais.ch que, selon les serveurs, on est parfois obligé
d’orthographier sans accent aigu ni cédille. Car tel est notre état de servitude
langagière. Mais nous vous invitons chaleureusement à nous faire visite.
Jean-Marie Vodoz,
Président de la Fondation, Lausanne
jmvodoz@bluewin.ch
(Le 4 octobre 2004)