POUR ANGLOPHONES SEULEMENT !
Le gouvernement canadien sommé d’intervenir.
L’article suivant extrait du journal LeDroit du 16 janvier 2003 témoigne de
l’efficacité des interventions d’Impératif français qui a dénoncé les
pratiques d’embauche discriminatoires au sein d’organismes internationaux
dont le Canada est membre. Vous trouverez publiés dans le site d’Impératif
plusieurs autres textes sur ce même sujet :
DISCRIMINATION LINGUISTIQUE FONDéE SUR LA NAISSANCE
https://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2002/discrimination-linguistique-fondee-sur-la-naissance.html
DISCRIMATION FONDéE SUR LA NAISSANCE
La réponse du ministre canadien des Affaires étrangères.
https://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2002/discrimation-fondee-sur-la-naissance.html
Nous tenons à remercier et à féliciter tous ceux et celles qui nous ont
appuyés en emboîtant le pas pour dénoncer à leur tour ces pratiques
"suprémacistes".
Bien que nous l’ayons demandée, nous n’avons toujours pas reçu une copie de
la correspondance que le ministre des Affaires étrangères écrit, dans le
texte précédent, avoir envoyée aux
organisations internationales.
Gaudreault, Patrice
Les francophones ont systématiquement été écartés de certaines organisations
internationales, dont le système de dotation exige que les candidats soient
" de langue maternelle anglaise ".
C’est ce que dénonce le gouvernement du Québec, qui s’est fait mettre la
puce à l’oreille par le mouvement Impératif français, basé en Outaouais.
Le président de l’organisme, Jean-Paul Perreault, voit dans cette pratique
une " discrimination linguistique fondée sur la naissance ".
" Un nombre croissant d’annonces de recrutement s’adressent tout
spécialement et exclusivement aux anglophones de naissance, avec les
mentions english mother tongue et english native speaker’ ", souligne M.
Perreault.
Il cite notamment au banc des accusés la Cour internationale de Justice, le
Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, l’Organisation mondiale du tourisme
et l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, qui ont exigé des candidats d’avoir
l’anglais comme langue maternelle, plutôt que d’exiger simplement une bonne
maîtrise de la langue.
" ça n’a pas de bon sens que les anglais soient considérés comme des
citoyens supérieurs au reste de l’humanité ", tonne M. Perreault, dont
l’appel a eu des échos jusqu’à Québec.
" Cette pratique est choquante et elle heurte de plein fouet les objectifs
de diversité culturelle et linguistique activement poursuivis par le
gouvernement du Québec sur la scène internationale ", a répliqué Bertrand
St-Arnaud, directeur de cabinet de la ministre d’état aux relations
internationales et ministre responsable de la Francophonie, Louise Beaudoin,
qui a dénoncé cette situation dans une lettre envoyée à la fin décembre à
son homologue fédéral, le ministre des Affaires étrangères, Bill Graham.
" La procédure de recrutement de certaines organisations internationales
stipulerait que les candidats aux postes qu’elles publient doivent être
exclusivement ou préférablement de langue maternelle anglaise, ce qui exclut
naturellement les Québécois de langue maternelle française. Cette pratique,
vous en conviendrez, va directement à l’encontre de la Déclaration
universelle des droits de l’Homme de l’ONU, à laquelle adhère le Canada ",
écrit la ministre Beaudoin, dans une lettre datée du 19 décembre dont Le
Droit a obtenu copie.
Elle réclame du gouvernement fédéral qu’il expose aux instances responsables
" le mécontentement canadien à l’égard de telles pratiques que nous
dénonçons avec vigueur ", en plus d’exiger que les correctifs nécessaires
soient apportés.
Le ministre fédéral, Bill Graham, a assuré que le Canada avait porté ce
point à l’attention des autorités internationales concernées.
" Les annonces de recrutement des organisations internationales ne devraient
pas permettre des énoncés d’exigences linguistiques qui soient
discriminatoires ou qui paraissent discriminatoires ", a indiqué le ministre
Graham.
L’intervention canadienne semble avoir porté fruit. Une vérification
réalisée hier tend à démontrer que la majorité des organisations visées ont
décidé de rectifier la situation.
(Le 16 janvier 2003)