«PARESSEUX», «LâCHE», «APATHIQUE»…
« Ce qui fait du Québécois un colon »!
Tout récemment dans un article publié dans son site Internet «Québec urbain»
(
http://www.quebecurbain.qc.ca/2003/09/17.html ) et repris par certains
médias, Francis Vachon accusait les employés de l’OQLF d’être des «NAZIs», des
«tontons macoutte (sic)» et des «ayatollahs de la langue». Dans un autre texte
publié dans son autre site Internet personnel à l’adresse
http://francis.vachon.net
, ce même Francis Vachon accuse les Canadiens français et les Québécois d’être
des «paresseux», des «lâches», des «apathiques», des «colons»…
Si certains propos de M. Vachon étaient tenus à l’endroit de nos concitoyens
amérindiens, noirs ou juifs, imaginez le tollé que ceci créerait auprès des
médias et des organismes responsables des droits de ces communautés.
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Texte dans sa version « originale » extrait du site de M. Vachon (
http://francis.vachon.net
) :
27 janvier 2003 – Je travail pour la Défense nationale en tant qu’employé
civil. Mon milieu de travail est composé à 20-25% de canadien-anglais. De plus,
nous avons constamment des étudiants anglophones à l’école navale située sur les
terrains du complexe navale de Québec, là où je travail.
J’ai donc la chance de côtoyer des canadiens-anglais de partout et de tous
les « niveaux » de la société. Un officier supérieur de Vancouver, une jeune
recrue de Toronto. Des officiers juniors de Saskatoon, Oshawa. Des officiers
mariniers, des matelots, des capitaines.
Et chaque fois que je compare « change pour change » un canadien-français et
un canadien-anglais, c’est (presque) toujours le Canadien-anglais qui l’emporte.
Entre un matelot de 1ere classe qui est technicien de radar anglophone et un
matelot de 1ere classe technicien de radar francophone, c’est automatiquement
l’anglophone qui a la conversation la plus intéressante, qui a l’air le moins
colon, le moins habitant. Entre un capitaine de corvette canadien-français et un
capitaine de corvette canadien-anglais, c’est toujours le Canadien-anglais qui a
le plus de prestance, qui s’exprime le mieux, qui est le plus renseigné sur la
politique nationale/internationale.
Le Québécois moyen lis le journal de Montréal ou de Québec tout en
ridiculisant ceux qui lisent le Devoir (C’est suspect d’être un intellectuel au
Québec), écoute TVA et TQS. Ne lui demandez surtout pas de s’informer dans un
média qui n’est pas québécois mais, s’il le fait, ce sera via le Monde
Diplomatique ou Libération, deux quotidiens français de gauche. Il ne comprend
pas l’anglais alors impossible pour lui de lire un journal canadien, américain
ou anglais. Même chose pour Internet : il ne s’informe que sur Canoë. Et ça,
c’est SI, et seulement SI, il s’informe. Le Québécois est au mieux informé par
des médias homogènes de gauche, au pire et généralement aucunement informé.
Lors de la soirée référendaire de 1995, j’étais au Colisé de Québec. Le clan
du « oui » y était, nous suivions les résultats sur l’écran géant.
Nous avons perdu.
J’ai eu mal. J’ai vu des gens tristes, j’ai vu mon amie pleurer. L’image de
cette larme roulant sur sa joue et de ses si jolis yeux humides resteront gravés
dans ma tête longtemps.
Alors?
Depuis les presque huit ans qui me séparent de ce moment, j’ai évolué. Le
problème, c’est que j’ai l’impression que le Québec a fait du surplace..
Je m’égare en parlant d’indépendance? Pas vraiment. Le canadien-français est
un paresseux qui attend toujours tout du gouvernement. Il veut que le
gouvernement dirige sa vie, ne lui donne plus aucun choix. C’est moins fatigant
pour lui comme cela. Le canadien-français est devenu lâche, apathique. « On est
peut-être pauvres mais au moins on est honnêtes ». Je ne veux pas vivre dans une
société qui pense comme cela. Né pour un petit pain, le Québécois? Oui, car il
n’est pas assez travaillant pour tenter d’avoir mieux. Je ne veux pas d’un
Québec souverain si c’est pour être dirigé par un gouvernement paternaliste qui
a des brebis comme citoyens. «Gouvernement de l’état québécois : montres-moi la
voie », semble être le credo du canadien-français.
Un seul exemple rapide et facile : QUI a demandé au gouvernement d’avoir un
quota de musique francophone à la radio? Cette imposition fait que le
canadien-français moyen entend encore et toujours que des artistes mauvais (et
subventionnés par MES impôts) qui ne passeraient JAMAIS à la radio dans un
marché où la libre concurrence serait de mise. Les artistes se ressemblent tous
pour être sûr de pouvoir « passer » à Rock-matante, le seul type de radio
commercialement viable dans un marché qui se fait imposer des quotas musicaux.
Un Rockeur, éric Lapointe? Aux états-Unis, il serait considéré comme « pop ». Le
canadien-français moyen n’entend rien d’autre que du commercial bonbon à la
radio (et les inévitables « talk-show » qui viennent en bonus) et en vient à
penser que Gabrielle DesTroisMaisons est une artiste ayant du talent. N’oubliez
pas que Michelle Richard, Pierre Lalonde et Les Clacelles ont connu leurs heures
de gloire. Seul un marché comme le Québec permet ce genre d’aberration. Tous
décriaient l’absence de liberté de presse de l’URSS. Mais que penser d’un état
qui ne permet pas à une station de radio de jouer la musique qu’elle veut? Et le
colon de Québécois ne s’offusque pas de cela.
Le principe est le même pour la télévision. N’oubliez jamais que La Poule aux
oeufs d’ors est toujours dans le top 10 des émissions les plus regardées au
Québec. N’oubliez jamais cela. Jamais.
Le canadien-français écoute le brunch de maman Dion, aime éric Salvail,
Jean-René Duffault. Seulement au Québec…
Oui, le Canada-anglais a lui aussi des quotas. Mais ils sont beaucoup moins
restrictifs qu’ici.
C’est ce nivellement par le bas, doublé d’un gouvernement qui veut penser
pour nous (on appelle ça le « modèle québécois) » qui fait du Québécois un
colon.
FIN DU TEXTE DE M. VACHON
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NDLR – Nous vous invitons à communiquer vos commentaires à ce monsieur
Francis à partir de ces deux sites Internet personnels dont les adresses
figurent plus haut.
Impératif français
Recherche et communications
C.P. 449, succ. Aylmer
Gatineau (Québec)
J9H 5E7
Tél. : (819) 684-8460
Téléc. : (819) 684-5902
https://www.imperatif-francais.org
(Le 8 octobre 2003)