LA FRANCOPHOBIE ANGLOPHONE
Cause de remous à Montréal
M. Brent Tyler, président dAlliance Québec (sic) dans une entrevue accordée
à des journalistes, faisant suite aux événements de Baie dUrfée, prononcer Baie
dEURFéE pour être compris de nos amis de langue anglaise) déplorait
laugmentation de langlophobie à Montréal, et pourquoi pas au Québec.
Si vraiment cétait le cas, il ne faudrait pas faire porter cette faute sur
les Canadiens-français québécois, mais bien sur les Anglos-québécois , cette
minorité, la sienne, qui refuse la fusion de leurs villes à la grande ville de
Montréal sous les prétextes les plus fallacieux, mais surtout pour conserver
leurs fiefs anglophones sur lîle de Montréal.
Le président dAlliance Québec , peut dire ce quil voudra , son groupe et sa
minorité anglophone ne peuvent accepter dêtre mis en minorité dans un grand
tout appelé Montréal de langue française. Et sil y a quelquun à blâmer pour
cette «supposée» montée de langlophobie de nos compatriotes, il ny a que lui
et sa minorité anglophone à en porter le blâme.
Quant à nous, citoyens Canadiens-français québécois , il faut bien le dire,
nous navons pas à déplorer daugmentation de «francophobie» chez la minorité
que représente M. Tyler, puisquelle au même diapason depuis toujours, soit une
francophobie cachée mais bien vivante, et qui encore une fois, on le voit bien
depuis les fusions municipales, et davantage depuis les probables défusions ,
sexprime davantage et toujours sous le faux couvert dune supposée démocratie.
Cette francophobie, nous la vivons constamment ( depuis 1759 et 1763 et les
différentes lois linguistiques du Canada anglais) et davantage depuis
lavènement de la loi 101, que le groupe Alliance Québec ( quelle audace tout de
même) a réussi à détruire presque complètement avec largent du fédéral ( le
nôtre aussi) et la complicité de députés et ministres Québécois siégeant à
Ottawa.
Il ne faudrait tout de même pas que le président dAlliance Québec tente de
nous faire croire que cest par amour pour le Québec français quil a combattu
la loi 101, et quil appuie ( même en le cachant) les défusionnistes dans leur
démarche pour défaire la ville de Montréal, dans ce qui savère une grande
oeuvre.
Quil me soit permis dindiquer au président dAlliance Québec, que l
anglophobie quil déplore, vient peut-être de la francophobie de ses
concitoyens, et quil ne devrait pas chercher ailleurs que dans leurs actions,
la renaissance de groupes extrémistes comme celui qui sest permis de sexprimer
par les seuls moyens que ces groupes connaissent.
Il est certain que plusieurs Québécois , Politiques et autres nationalistes,
par souci de rectitude politique et de crainte de représailles nappuieront pas
cet article, puisque leurs intérêts ou leur assujettissement leur interdisent de
dire la vérité.
Je vous prie de bien retenir cependant, que la majorité de mes concitoyens du
Québec, et dailleurs au Canada français, partagent ce point de vue, même sils
sinterdisent de lexprimer, vivant cette francophobie de la part des Anglais et
Anglophones du Canada, tous les jours de leur vie.
Jacques Bergeron
courriel : jacberger@yahoo.fr
(le 30 octobre 2003)