LA BANQUE CIBC RéCIDIVE
« Sorry, I dont speak french »
SERVICE à LA CLIENTèLE
5650 Young St 21 Fl
North York, Ontario
M2M 4G3
Montréal, le 21 août 2003
OBJET: Plainte concernant laccès à vos services en français
Chère banque CIBC,
Tout dabord, je dois vous avouer quelque chose de grave : je ne parle pas
anglais.
A la banque CIBC, le français est traité comme une maladie. Ceux qui le
parlent sont traités comme des clients de dernière classe. Nous ne sommes
que 7 millions après tout.
Vous vous en doutez sûrement, je naccepte pas ce fait. Mardi, 19 août 2003,
jappelle au 1-800-465-2255. On moffre le choix de la langue, jappuie sur
le « 2 » pour choisir le français . Trois personnes différentes prennent
l’appel : « Sorry, I dont speak french », puis on menvoie dans une boîte
vocale où lon est fier dannoncer que le retour dappel se fera dici
16h00. Jattends.
Mercredi, 20 août 2003, même scénario. Pas de nouvelles. Est-ce quil y a
quelquun dans votre tour de cristal qui parle et qui comprend le français ?
Ou peut-être que cette personne est en train de subir les pires sévices
afin quelle ne parle plus cette langue et que lon puisse enfin offrir des
services seulement en anglais, ça serait dont plus facile !
Jai été patient, mais vous avez atteint ma limite. Je voulais simplement
obtenir le nom dune personne qui pouvait régler mon problème. Trois jours
plus tard, je nai pas encore obtenu ce nom!
Je suis fier de deux choses dans la vie : parler français et ne pas en avoir
honte .
Je peux vous assurer, chère banque, que je ferai tout en mon possible afin
de convaincre le plus de gens possible de ne jamais traiter avec cette
institution irrespectueuse et unilingue anglophone. Et je commence ce
jour-même en faisant parvenir une copie de cette lettre à tous mes collègues
de travail.
Jespère que ma lettre sera lue (car elle est en français) et jattends une
réponse de votre part (en français). Japprécierais une réponse
personnalisée et non une lettre écrite à lavance.
Have a nice day !
Robert Comeau
Laval, Qc
rcomeau@cpsq.qc.ca
NDLR – Vous trouverez dans le site Internet de la CIBC
www.cibc.com une page
destinée aux commentaires.
(Le 24 août 2003)