APPRENTISSAGE « EXCLUSIF » DE L’ANGLO-AMéRICAIN
Citation…
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De : Impératif français <
Imperatif@imperatif-francais.org >
Date : MER 4, JUN 2003 23:14
Objet : UNE ERREUR : enseignement de l’anglais dès la première année.
« De plus, dans le contexte québécois, cet apprentissage précoce de l’anglais
a un impact sur la langue maternelle, tout spécialement chez les élèves qui ont
des difficultés en langue maternelle, des garçons et des enfants d’immigrants
notamment. Avant d’apprendre une langue seconde, il vaut mieux bien connaître sa
langue. » ( Jean-Paul Perreault )
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Le Québec, seul au Monde.
Il est ahurissant de voir comment fonctionne l’éducation au Québec. à la
CSDM, 50% des enfants, soit 17,000, sont de parents immigrants à qui, sans
distinction, on va exiger qu’ils apprennent n’ont pas une langue, la langue de
leur pays d’adoption, le français, mais en plus une seule et troisième langue,
en langue seconde en plus, l’anglo-américain.
Le Québec est le seul état que je connais qui oblige ses immigrants arabes,
chinois, indous, pakistanais, sri-lanquais, filippins, coréens, iraniens,
roumains, etc, à inscrire leurs enfants à l’école française, pour ensuite leur
imposer de force l’écoute et l’apprentissage d’une troisième et unique langue,
l’anglo-américain. Même si à l’âge de six ans ils ne connaissent pas encore les
26 lettres de l’alphabet français. Incroyable.
Ce que le trudeauiste Peter Reid propose n’est pas un enrichissement ou une
ouverture sur le monde, puisque l’écoute de l’anglo-américain dès l’âge de six
ans ne sera pas facultative, mais sera obligatoire à 100% et exclusive. Ce qu’il
propose, dans les faits, c’est s’assurer que la domestication des enfants à
l’anglo-américain soit plus élevée que 54% lorsqu’ils atteindront l’âge de 19
ans.
Cela, peut-être pour s’assurer qu’à l’âge adulte ils ne réclameront pas le
droit de travailler en français et l’accès à des produits informatiques et de
consommation dans la langue française. Cela, peut-être aussi, pour la plus
grande réussite de l’unité anglo-saxonne d’un océan à l’autre, si chère aux
politiciens trudeauistes. àprès tout, en Amérique du Nord, il ne reste que les
Québécois à assimiler, je crois.
Aujourd’hui, connaissez-vous un jeune Québécois francophone de 19 ans qui ne
comprend pas les paroles des chansons américaines ou des films américains ? Moi,
pas. Pourquoi ? Aujourd’hui, connaissez-vous un jeune Québécois francophone de
19 ans qui comprend les paroles des chansons populaires italiennes, allemandes,
espagnoles et portugaises, ou du cinéma dans ces langue ? Moi, pas. Pourquoi ?
Pourquoi les jeunes Québécois ne sont-ils pas ouverts sur le Monde, sur le
92% de l’humanité de langues et de cultures autres que l’anglais et
l’anglo-américain ?
Au Québec est-ce un sacrilège, une infraction punissable par une peine
carcérale que de dire…
A) L’apprentissage d’une langue seconde devrait être facultatif et libre, au
choix des parents et des enfants, comme c’est le cas au niveau universitaire.
B) Le Québec est une société démocratique peu évoluée de par son système
d’éducation colonial, parce qu’elle ne permet pas et ne prépare pas ses enfants
à la globalisation, à faire carrière dans d’autres pays, d’autres langues et
cultures, à l’extérieur de l’impérialisme anglais et anglo-américain.
C) Le Québec est une société démocratique dominée et désavantagée, par rapport à
l’Ontario, parce qu’elle tolère l’intolérable. Elle tolère en son sein la
domination du SPEAQ de mesdames Nethersole, Lightbown et Schink, dont le but
inavoué est d’imposer une supériorité de langue et de culture par
l’apprentissage forcé de la langue anglo-américaine et donc empêcher que tous
les immigrants et francophones aient le droit de choisir librement leur langue
seconde.
Enfin, une observation. Pourquoi dans les communiqués d’Impératif français,
comme dans les articles de Michel Venne d’ailleurs, n’est-il jamais dit qu’il
s’agit d’apprentissage "exclusif" de l’anglo-américain au détriment de d’autres
langues et cultures, et "obligatoire" donc imposé de force au détriment du libre
choix. Cela est-il interdit ? Non politiquement acceptable au Québec, peut-être
?
Marco DiPaolo
marcodi@europostal.com
(Le 10 juin 2003)
Quelques adresses utiles :
Monsieur Pierre Reid
Ministre de l’éducation
ministre@meq.gouv.qc.ca
Monsieur Jean Charest
Premier ministre
Courriel :
http://www.premier.gouv.qc.ca/general/exprimez_vous/exprimez_vous.htm