ANGLICISATION DES éLèVES QUéBéCOIS
Suicide culturel collectif des Canadiens français du Québec et dailleurs
NDLR – Nous reproduisons certains extraits d’un texte de M. Bergeron qui
demeure de grande actualité à la lumière des intentions répétées du gouvernement
du Québec.
Les plus récentes propositions des jeunes du Parti Libéral et du Parti
Québécois concernant lenseignement précoce de langlais, langue seconde, est un
indice de lassujettissement des Canadiens-français québécois à la langue
anglo-américaine. En effet, comment pouvons-nous interpréter autrement cet
engouement pour la langue de loccupant de notre pays, le Québec? Est-ce que ces
jeunes et notre gouvernement ont réalisé quen prônant l enseignement précoce
dune langue seconde avant que lenfant nait acquis les connaissances générales
nécessaires à sa formation, quils viennent contredire toutes les études
publiées à travers le monde démontrant les risques pédagogiques et
psychologiques encourus par lenfant? Lorsquil s agit de jeunes sans
expérience, on peut comprendre quils préconisent certaines politiques sans en
connaître les risques pour les personnes qui en sont touchées. Mais de la part
de ministres de léducation, il est inconcevable quils acceptent sans broncher
de préconiser lapprentissage d une langue seconde sans en mesurer les risques
pour les jeunes et la population de langue «française» du Québec.
Imposer à un peuple la langue de loccupant
Peut-on logiquement imposer à un peuple lapprentissage de la langue de
celui qui tente depuis plus deux siècles ( plus de 240 ans) de le faire
disparaître , sous le prétexte fallacieux de notre situation nord-américaine?
Cest justement à cause de cette situation que nous devons refuser de participer
à cet exercice des plus risqué pour nos jeunes et notre peuple. En déterminant
que les jeunes Canadiens français du Québec doivent apprendre une langue seconde
avant le secondaire trois, le ministre de léducation va à lencontre de toutes
les études menées à travers le monde, tant du point de vue scientifique, que
pédagogique ou psychologique. En déterminant que les jeunes Canadiens français
du Québec doivent apprendre langlais comme langue seconde, il contribue à
valoriser la langue de celui qui veut sa disparition et à assujettir les jeunes
Canadiens français du Québec à leurs maîtres de langue anglaise. Contrairement à
toute logique, le ministre de léducation convainc le jeune étudiant que
langlais est la langue nécessaire à son épanouissement, alors que si on lui
donnait l occasion dapprendre dautres langues que langlais, à un âge (12 ou
13 ans, ou sec. 3) normal de lapprentissage dune langue étrangère, on lui
permettrait de souvrir sur le monde pour son plus grand bien et celui du Québec
.
Suicide culturel collectif des Canadiens français du Québec
En refusant cette occasion à nos jeunes de langue française, le ministre
contribue au suicide culturel collectif du peuple Canadien-français du Québec,
de même quà celui du Canada et de la francophonie nord-américaine! Se rend-il
compte de son erreur et de celle de son gouvernement?
Jacques Bergeron
jacberger@yahoo.fr
Jacques Bergeron
9975, rue Saint-Denis, Montréal, Québec H 3 L 2 H 8
(Le 10 août 2003)