Luger-Duvernay
22 janvier 1799-28 novembre 1852
Le 28 novembre marque le 150ème anniversaire de la disparition de Ludger
Duvernay, patriote et fondateur de la SSJB de Montréal.
Que de chemin parcouru par la vénérable société quil créait en 1834, dabord
sous le nom de «Aide-toi, le Ciel taidera» , qui devint lassociation
Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1834 société qui essaima dans toute
lAmérique du nord.
On trouve encore plusieurs sociétés Saint-Jean-Baptiste aux Etats-Unis, et
bien sûr, chez nos frères Canadiens-français au Canada.
Il est aussi celui qui voulut donner au peuple Canadien-français un sentiment
de fierté en lui donnant une fête nationale en son honneur et en son nom.
Malheureusement cette fête perdit tout son sens pour les Canadiens-français, dès
le jour où le gouvernement en fit la «Fête nationale du Québec».
De «Fête nationale» de son peuple, elle devenait celle de tous les Québécois,
même de celle de ses ennemis, avec la grâce des intellectuel-le-s qui nen
avaient plus que pour la citoyenneté civile.
Au diable le peuple de Ludger-Duvernay? Au diable le défilé de la
Saint-Jean-Baptiste? Au diable le banquet des patriotes dont il avait été un des
organisateurs à lendroit où on trouve maintenant la gare Windsor.
Malgré tous ces abandons, il reste encore tous ces éléments que ses
successeurs à la Présidence de la SSJB de Montréal ont mis sur pied , dans son
sillon social démocrate chrétien, mot qui nexistait pas à lépoque.
Il ne faudrait pas oublier, quen créant au départ la société «Aide-toi, le
Ciel taidera», cest tout un programme social-démocrate avant lheure quil
proposait à son peuple. Comment pouvait-il en être autrement, sinon quil
croyait que son peuple se devait de construire ses propres outils de libération
, tant économiques que culturels.
Ses successeurs lont bien compris , puisquils ont créé une société
dassurance vie, une société dassurances générales, une société de fiducie et
une société dassurance appelé service dentraide qui vit toujours et qui rend
dimmenses services économiques à la SSJB de Montréal.
Comment pourrions-nous oublier que ses successeurs ont mis sur pied le
Monument National, outil culturel qui permit léclosion culturelle de notre
peuple.
Nest-ce pas à cet endroit que se donnèrent les premiers cours du soir, quon
nomme aujourdhui, enseignement aux adultes?
Nest-ce pas au Monument National que nos chanteurs dOpéra et dOpérette
trouvèrent lendroit qui permit léclosion de leurs talents.?
Nest-ce pas le Monument National et la SSJB de Montréal qui permirent à nos
concitoyens juifs de trouver un endroit amical leur permettant de développer le
talent de leurs frères et soeurs?
Comment pourrions-nous passer sous silence les actions des Présidents de la
SSJB de Montréal qui ont contribué avec leurs différents conseils généraux, à la
création de lécole des Hautes édudes Commerciales, à celle des écoles
Techniques et combien dautres éléments culturels et économiques qui ont fait ,
et qui font toujours, la fierté de ceux et celles qui se souviennent?
Comment ne pas se souvenir du président Roger Duhamel qui, dans la lignée de
ses prédécesseurs et de Ludger-Duvernay, mit sur pied le «Prêt-dhonneur», cet
instrument social, ancêtre des prêts et bourses du gouvernement du Québec,
(copié irrespectueusement par le gouvernement du Canada, dans sa volonté
denvahir un champ de compétence du Québec) qui permit à des dizaines de
milliers de jeunes Canadiens-français de continuer leurs études, tant au niveau
technique quuniversitaire?
Comment pourrions-nous oublier ce «Prêt dHonneur», lorsque nous voyons
sélever dans le ciel de Montréal la maison qui porte son nom, ( qui devrait en
toute logique porter celui de son créateur Roger Duhamel) maison ayant pour
mission de loger les étudiants dans un endroit propice à leurs études.
En observant toutes ces réalisations, on ne peut quadmirer et sémouvoir,
devant loeuvre de Ludger Duvernay et de ses successeurs.
Devant celui à qui nous devons davoir créé la Société Saint-Jean-Baptiste de
Montréal, qui permit par la volonté de ses successeurs et à sa suite, de
continuer l oeuvre émancipatrice de son peuple quil avait entreprise, nous
devons nous incliner et nous souvenir.
Oui, nous nous souvenons et nous nous souviendrons de Ludger Duvernay, le
fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, le journaliste et le
patriote, qui défendit son peuple contre lennemi, le gouvernement de Sa Majesté
dAngleterre.
Ludger Duvernay était né le 22 janvier 1799 à Verchères. Il était le fils de
Joseph Crevier Duvernay, maître menuisier, et de Marie-Anne-Julie de la
Morandière.
Il mourut le 28 novembre 1852. Après des obsèques à léglise Notre-Dame, il
fut inhumé dans le cimetière de la rue Saint-Antoine, le 1er décembre 1852.
Ses restes furent transférés dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 21
octobre 1855
Jacques Bergeron, Président
Section Ludger-Duvernay de la SSJB de Montréal
9975, rue Saint-Denis, Montréal, H 3 L 2 H 8
514-387-0198
courriel: jacberger@yahoo.fr