LE SITE CAMBODGIEN DE L’UNESCO
… inaccessible en cambodgien et en français !
Le message suivant est une réponse au texte L’UNESCO EST PRISE À PARTIE
Monsieur étienne Clément
Directeur
Bureau Régional UNESCO
Pnom Penh, Cambodge
Monsieur le Directeur,
On m’a informé ce jour de l’existence du bureau régional de l’UNESCO à Pnom
Penh et de son site web.
Je vous écris pour vous exprimer ma surprise de constater que ce site est
disponible uniquement en anglais. Le grand communicateur canadien Marshal
McLuhan a dit un jour que le médium est le message. Vous conviendrez avec
moi que le site dont vous êtes responsable, rédigé uniquement dans une
langue étrangère au Cambodge, l’anglais, constitue un puissant message
envoyé aux internautes du monde entier.
Comment un organisme international comme l’UNESCO, dont un des mandats est
de faire la promotion de la culture et de sa diversité, peut-il aller
s’installer dans un pays comme le Cambodge et ignorer la langue et la
culture locale en omettant d’utiliser le Cambodgien dans son site web?
Comment votre bureau peut-il faire fi des liens historiques et culturels qui
lient le Cambodge et la francophonie mondiale? Rappelons que le Cambodge est
un pays qui participe aux organismes multi-latéraux ayant le français en
partage.
Loin de moi l’idée de vouloir exclure l’anglais d’un site comme le vôtre. Je
sais que les états-Unis et la Grande-Bretagne ont depuis longtemps quitté
les rangs de l’UNESCO et que votre organisme doit faire des efforts afin de
pouvoir se concilier ces pays, qui seraient, à n’en point douter, de
formidables bailleurs de fonds si, par bonheur, ces deux riches pays
anglo-saxons devaient un jour réintégrer vos rangs. Mais l’UNESCO, dans son
espoir de séduction de ces deux riches puissances anglophones doit-elle
faire le sacrifice de son mandat, de ses traditions et de ses principes
mêmes?
Merci de votre attention.
Yanik Crépeau
Montréal (Québec) CANADA
yanikc@videotron.ca
(Le 1er janvier 2002)