INCIDENT DIPLOMATIQUE
Reçus – d’abord – en anglais sur votre site (
http://www.louisgarneau.com/ ).
M. Louis Garneau
Louis Garneau Sports inc.
Saint-Augustin-de-Desmaures
En Québec
Objet: Lettre ‘publique’ issue de vos services (signée par
Marie-Hélène Godbout, et parue dans La Presse du 17 oct.’02)
relativement à l’«incident diplomatique» (rire discret préconisé…)
concernant la main de M. Louis sur l’épaule de madame la Queen of United
Kingdom.
M. Garneau
D’abord, une petite technicalité. On doit écrire «naturel» avec un «s», dans
la phrase: […] geste des plus naturels […]».
Ensuite, je suis fort étonnée de constater que sur votre site (
http://www.louisgarneau.com/ ), nous sommes reçus – d’abord – en anglais (ce
n’est pas même bilingue…). Ce n’est que dans un temps second, en effet, que
l’on peut avoir accès au site spécifiquement de langue française.
Enfin, pourquoi «E-mail» (
http://www.louisgarneau.com/fra/contact.asp ) plutôt que courrier, courriel,
adrélec ou autre équivalent "français"?
Décidément, il semblerait que l’on veuille – dans cette entreprise québécoise
(???) – se montrer aussi "anglaisée" que les Français de l’Hexagone. Triste. Et
décevant.
Je veux bien croire qu’en prénommant ses enfants: William, é[E?]douard (et
é[E?]lizabeth, je crois?), M. Garneau désirait témoigner son respect – voire son
amour!?! – pour les représentants de la Couronne britannique… qui, léger
détail, ont conquis et dominés (brutalement dailleurs) les francophones
d’Amérique dont il est (pourtant) un fils, mais tout de même…
M. Garneau, à titre de «compatriote» (mais connaissez-vous véritablement la
signification de ce vocable?), j’ai toujours été fière de votre réussite. Hélas!
aujourd’hui je déchante un peu, beaucoup.
Triste, en effet. Et décevant. De constater chez vous cette francité
dissimulée en quelque sorte dans le placard.
Une concitoyenne à vous (et même cliente-consommatrice, à l’occasion),
Salutations,
Marie Lacroix
Québec, le 18 oct. 2002
MarieLacroix@MonCanoe.com
PS : Suggestion en corollaire. Vous êtes une personne (en
«propre»), et non une chose (et surtout pas «commune», n’est-ce pas?); alors
pourquoi ne pas adopter les capitales dans les adrélecs (vous préférez, je le
rappelle: E-mails) lorsqu’il est fait référence à des noms précisément propres?
Par exemple, j’ai acheminé la présente lettre à:
LGS@LouisGarneau.com, et non, comme
vous l’inscrivez sur votre siteà:
lgs@louisgarneau.com. Encore une fois, je veux bien croire que notre statut
collectif «dépersonnalisant» de colonisés (ou d’as-SUJET-tis) vous convienne
tout à fait, mais n’y a-t-il pas des limites à se réduire de la sorte? Bref à
se… minusculiser, voire: se ridiculminusculiser?
Note -. Commentaire acheminé simultanément aux adrélecs
suivantes (je vous laisse avec vos "courtes lettres"):
service@louisgarneau.com et
market@louisgarneau.com. On notera
incidemment – mais c’est congruent, j’imagine – ces "market", "team" et autres
"webmaster"… J’avoue ne pas être allée plus avant dans les pages du site de
votre entreprise: je craignais d’appesantir indûment mon hypocondrie d’ores et
déjà hélas! par trop menaçante… Vous me comprendrez, j’espère.