PLAIDOYER POUR LA LANGUE FRANçAISE
Toutes les richesses de notre langue n’ effacent
pas sa vulnérabilité.
En Suisse, tout citoyen peut s’ exprimer par la
parole ou par l’ écrit, ce qui devrait, en principe l’ inciter à assurer la
sauvegarde de notre langue. Je parle, ici, du français. Certes, il faut garder
au langage toute sa spontanéité. Bien sûr, dans l’ optique d’ une certaine
élégance, on pourrait veiller à soigner davantage la forme. Oui, mais…
Et le recours abusif à des anglicismes, qu’ en
faisons-nous ? Cette pratique s’ est replantée dans notre langue d’ où , en plus
solécisme consistant à imiter un tour syntaxique relevant de l’ anglais. Et,
attention ! Les mêmes mots, dans nos langues respectives, n’ ont pas toujours le
même sens.
Le problème est donc triple : de vocabulaire, d’
orthographe et de sémantique.
N’ oublions, toutefois, pas que certains
anglicismes sont d’ origine latine si bien qu’ ils ne nuisent pas à la beauté de
note langue. Nous devons, par ailleurs, être conscients des pièges que destine
parfois la réalité médiatique au français, notre mission étant de veiller à sa
sauvegarde. Ce n’ est pas une sinécure.
En définitive, le meilleur moyen de défendre la
français est de garder sans cesse à l’ esprit que toutes les richesses de notre
langue n’ effacent pas sa vulnérabilité. Donc, agissons en conséquences.
Pierre G. Théus
Chevalier de l’ Ordre national du Mérite (France)
Suisse
(Ce texte a déjà été publié dans la Tribune
de Genève)
(12 décembre 2001)