OUTAOUAIS ALLIANCE
La politesse serait de nous écrire en anglais !
NDLR – Les deux lettres suivantes sont
publiées dans leurs versions originales.
Lettre expédiée par Outaouais
Alliance à un citoyen du Pontiac :
M. Denault,
Je vous remercie pour
votre lettre. Elle est en français, alors je vous réponds en français,
malgré le fait que vous ne m’accordez pas la même politesse de m’écrire dans
ma langue maternelle. La langue française est la langue
de commerce au Québec mais je tiens à vous informer que les communications
personnelles ne sont pas encore touchées par la loi.
Je vous dis cela pour
souligner le fait suivant : malgré nos différences, nous avons beaucoup en
commun. Nous sommes les deux, en situation minoritaire et majoritaire en même
temps. Vous un francophone du Pontiac dans un Québec français, et moi un
anglophone au Québec dans un Canada anglophone. C’est compliqué ce point là.
La vie est souvent compliqué au Québec et au Canada.
Si nous voulons vivre
ensemble avec respect, égalité et équité, nous devons tous
assumer un rôle social complexe. Le règne de la majorité est simpliste
et tyrannique. Si ce pays était fondé
sur ce principe, les Autochtones auront été assimilés en premier, les
Français après eux et toutes les autrescultures le seront enfin. Compliqué n’est
pas? C’est un équilibre, compliqué, peut-être impossible à maintenir. Mais c’est
ce qui nous lie ensemble au Québec et au Canada.
Le Canada et le Québec
ont été fondé avec des ententes pragmatiques qui ont assuré
la survie linguistique et culturelle de tous les occupants de notre territoire.
Si vous voulez jouer un rôle de victime, je vous le laisse. Les Autochtones
qui occupent ce territoire ne se sentent pas moins victimes que vous,
sûrement, et leurs demandes ne sont pas encore sur la table.
Le Québec est
français. C’est un fait soutenu par l’histoire et par les chiffres simples.
Mais cela ne veux pas dire que tous les Québécois doivent devenir
français. Si c’est ce qui est voulu par la majorité, c’est demander l’assimilation
de tous les Québécois non-francophones qui ont participé et participent
encore à la construction du Québec.
L’assimilation est un
mot très odieux pour les francophones. C’est odieux pour tout le monde. Trop
souvent, les francophones ne reconnaissent pas que l’assimilation des autres est
au coeur de la loi 101.
Laissons ce débat
stérile de coté. Les victimes sont rarement des bâtisseurs.
Il y a certes des
ajustements à régler sur chaque bord, mais nous ne pourrions pas faire un seul
pas en avant sans comprendre ce fait fondamental : nous sommes un pays de
minorités. Avec le respect des droits minoritaires, le respect est garanti pour
tous. Le respect ne sera pas gagné par des coups de matraques ni par ni par des
lois injustes.
En considérant ces
principes, je vous demanderai donc de refaire l’analyse de notre mémoire. En ce
faisant, vous allez au moins comprendre d’où viens nos demandes de redressement
politique.
Je respecte vos propres
demandes de redressement. Je les ai amenées au conseil de Shawville moi-même.
Je vous demanderai tout simplement de respecter qu’il y a des redressements à
faire pour les autres aussi.
Richard Henderson
Président, Alliance Outaouais
18B, rue Caron
Hull, QC J8Y 1Y7
819 777-0177
oa@magma.ca
www.outaouaisalliance.com
La lettre précédente
d’Alliance Outaouais faisait
suite à la lettre suivante de M. Denault :
2000-12-12,
Alliance Outaouais,
M. Richard Henderson,
M. John Trent,
Cette lettre a pour but
de vous aviser qu’à cause de quelque uns de vos articles, que j’ai lus dans le
Equity, vous êtes passé à un poil près d’être inculpé devant la cour du «
Procureur Paysan » pour complicité dans la fabrication du « MYTHE DE L’ANGLO
ABUSé, HA! HA! HA! » Je vous suggérerais néanmoins (pour vous empêcher d’avoir
l’air ridicule dans l’avenir) de ne plus répéter, pour fin d’arguments, que
Shawville est tout simplement une petite ville à 92% anglophone. Grâce aux
lettres du « Paysan Persévérant » tout le monde sait maintenant que
Shawville est le centre commercial et agricole de la région et qu’il dépend
beaucoup sur sa clientèle francophone.
Je me permettrai
Messieurs, dans le but de vous assagir encore plus, de commenter certaines pages
de votre présentation aux états Généraux de la langue française par ce que,
voyez-vous, dans votre présentation il manque le
mot qui est clef dans le débat linguistique.
ET CE MOT EST
ASSIMILATION!
Page 4.
Je suis très
encouragé en lisant que vous comprenez la situation difficile où se retrouvent
les francophones de l’Amérique. Vous avez toutefois tort quand vous affirmez
que le danger réel pur nous est la domination mondiale de la culture
Anglo-Américaine et des nouvelles communications technologiques. Bien que ces
influences facilitent pour nous, la maîtrise de la langue anglaise, c’est
toujours à cause de nos voisins anglophones que nous sommes assimilés. Si tel
n’était pas le cas, les francophones du lac Saint-Jean ne seraient-ils pas
assimilés au même degré que les francophones du Pontiac ou de l’Ontario Nord?
Quand à votre
suggestion de payer les commerçants délinquants pour les encourager à
respecter la loi, ne pensez-vous pas que ce serait injuste envers tous les
autres commerçants (français et anglais) qui se sont volontairement soumis à
la loi sur l’affichage? Moi, ça me porte à me demander : « Pour qui est-ce qu’ils
se prennent ces Anglais?? » La prochaine chose qu’on va entendre va être que
les anglophones vont blâmer la Justice du Québec parce qu’elle pénalise ceux
d’entre eux qui commettent des infractions routières au lieu de récompenser
ceux qui conduisent prudemmentYOps! Que dis-je?Yça déjà été fait par l’éditeur
(Dave Brown) du Ottawa Citizen, dans ses articles du 2000-09-22 et 2000-09-28.
Page5.
Le (1999-10-27), l’éditorialiste,
Sylvia Bakker écrivait dans le Equity que les
commerçants Shawvilliens résistaient, les talons bien ancrés depuis plus de
25 ans, qu’ils levaient le nez sur la loi 101 et qu’ils postaient des enseignes
dans la langue qu’ils voulaient. C’est bien vrai que Alliance Outaouais
conseille à ces marchands d’afficher les langues, française et anglaise, en
caractères de même grosseur mais cela ne respecte pas la loi, et n’encourage
pas la minorité francophone de la région (qui est en train de se faire
assimiler) ou les nouveaux venus de l’Outaouais et d’ailleurs au Québec qui s’installent
au Pontiac et aimeraient bien y vivre en Français.
Plusieurs autres faits
me portent à croire que le Conseil Municipal de Shawville n’est pas autant
commis au bilinguisme que vous aimeriez nous le faire croire. En voici deux
exemples : L’Offre d’emploi pour un co-ordinateur responsable à la
revitalisation du centre de Shawville se lisait comme suit dans l’Equity :
EXCELLENT ENGLISH SKILLS A NECESSITYY French an asset. (Pourtant il n’y a pas de
Shakespeare dans cette ville, eh!)
En mai 2000, ce conseil
que vous dites vouloir que Shawville devienne bilingue appointait comme
conseiller Blake Pirie. Cet Anglophone unilingue affirmait dans le Equity du
1999-10-27, que : il ne se soumettrait jamais à la loi de l’affichage.
Un test a été fait
récemment où un conducteur n’a pu recevoir une information routière en
Français dans toutes les stations de service sur la route « PROVINCIALE 148 »
entre Luskville et Fort Coulonge même quand l’affichage était en règle et que
le propriétaire de certaines de ces stations était francophone ou allophone (parce
que les employés étaient anglophones.)
Page 6 et7.
Vous avez raison de
dire que le fédéral a été un joueur important dans la « révolution
tranquille » et les francophones lui en sont bon gré mais l’histoire récente
nous démontre que les institutions culturelles françaises développées par
Ottawa ne font que ralentir cette assimilation qui est inacceptable pour la
grande majorité des Québécois français. Et ou en serait la francophonie à
Montréal si tous ces anglophones qui ont refusé des se soumettre à la loi 101
y étaient restés? Et bien je présume qu’elle y serait minoritaire comme elle
l’est dans le Pontiac.
Page 8.
à maintes reprises
Messieurs, j’ai entendu les défenseurs des anglos du Québec affirmer qu’ils ne
pourront plus recevoir les services médicaux dans leur langue mais cela n’est
que propagande. La réalité que nous vivons ici quotidiennement, en l’an 2000,
est que les patients francophones de l’hôpital de Shawville doivent souvent s’adresser
en Anglais pour être bien compris.
Page 9, 10.
Vous écrivez ici que
vous trouvez que les coûts de l’approche législative sont odieux, Je vous
rappellerai que cette terrible brigade de « police de la loi » se compose
simplement de trois (3) agents pour la province entière et j’aimerais bien
comprendre comment payer de l’argent aux délinquants à la loi 101 au lieu de
leur en soutirer un peu pourrait être une économie?? Si vous encouragiez vos
confrères à se conformer à la loi au lieu de la contester devant les
tribunaux, pour des bagatelles, là serait une vraie économie pour la province
et, si certains sont tellement insultés par cette loi c’est qu’ils sont
manipulés par certains média et organismes anglophones comme le vôtre ( Non
Alliance Outaouais) qui, pour des raisons égoïstes ont exagéré la situation.
J’espère que vous lirez les documents inclus.
Page 11.
Le seul mythe qui
existe dans le débat linguistique est celui de « l’anglophone Abusé » HA! HA!
HA! » Vous dites respecter la prédominance du Français dans l’affichage mais,
ne jouons pas sur les mots Messieurs, ce que vous demandez en réalité c’est le
minimum de Français possible et je le répète, cela ne respecte pas plus l’esprit
de la loi de l’affichage que le jugement de la Cour Suprême du Canada, rendu en
1988 sur le sujet. Je suis en parfait accord avec votre suggestion d’offrir plus
d’instruction française aux jeunes et moins jeunes anglophones pour qu’ils
puissent participer pleinement dans la fonction publiqueYen Français! Cette
instruction de la langue française devrait commencer dès la première année.
Recommandations du «
Paysan du Peuple » Français.
– à cause du peu de
Français oral qu’il y a vraiment dans les commences de Shawville et d’ailleurs
au Pontiac même là où l’on respecte la loi
de l’affichage, les journaux locaux, le Equity, le Journal du Pontiac ainsi que
Alliance Outaouais doivent réaliser que leur attitude est ARROGANTE et s’ils
veulent vraiment être des partenaires dans le Québec. Ils doivent dire aux
commerçants de la région que le respect de la loi 101est avant tout une
question de « COURTOISIE » envers la population française.
– Tant et aussi
longtemps que le Québec fera parti de la fédération canadienne et qu’il aura
des frontières ouvertes avec le Canada vous devez arrêter de vous considérer
comme une minorité. Il y a deux peuples fondateurs reconnus au Canada: le
peuple français MINORITAIRE et le peuple anglais MAJORITAIREYVous ne pouvez pas
être les deux en même temps! C’EST IMPOSSIBLE! Le « paysan Pontissois »
français (qui est bien tanné de vous entendre vous plaindre le ventre plein)
est cependant minoritaire en double: Dans le Pontiac et dans le Canada et il s’attends
à ce que les gouvernements du Québec et du Canada, utilisent leurs pouvoirs
pour protéger cette minorité canadienne et pontissoise contre cette
assimilation sournoise.
– M. Henderson et M.
Trent : Vous en avez du nerf de dire que vous voulez être les amis et les
partenaires des francophones. J’écoute en ce moment un membre de Alliance
Outaouais, Whade? de Wakefield, demander l’aide des média ontariens sur le L.
Green show (Mike Harris 00-01-29) pour qu’ils encourage leurs auditoires à
faire pression sur le P.Q. pour que vos recommandations aux états Généraux
soient acceptées et il traite les agents de la loi 101 de « GESTAPO. » Ne
sait-il pas que le « Paysan Persévérant » s’est déjà occupé de « Low
Green et de CFRAcist » Et vous M. Henderson, vous accuser d’être PITEUX (Le
Equity 00-12-20 un gouvernement québécois qui insiste que les poupées
parlantes (Ooglie) doivent parler la langue que l’on enseigne à la majorité
des enfants du Québec. Ceux qui, comme vous dites dans le Equity, se sont
brassés la tête devant ce fait, ont dû remarquer que ça sonnait « CREUX
dans les COINS. » Vous devez arrêter ce paternalisme que vous exhibez en nous
expliquant l’histoire du Canada, dans votre présentation aux états Généraux
de la langue française : Nous la connaissons l’histoireY Nous en avons écrit
les premières pages. Et, vous devez recommander aux anglophones D’arrêter les
menaces de partition et de leur faire comprendre qu’ils n’ont pas droit à un
système « APARTHEID » dans le Québec. Vos offres de « partnership » seront
alors plus crédibles.
– Journal du Pontiac,
M. Fred Ryan : Je me dois de dénoncer votre article (00-12-01?) : Fresh air for
LAW 101, de décevant parce que ça n’est pas d’être des « Sky is falling
NATIONALISTS » que de s’inquiéter de la condition de la langue française dans
l’ouest Québécois. C’est d’être réalistes. Les seuls nationalistes autour d’ici
sont les anglos avec vos cris constants de : This is Canada! Et, I am proud of
who I am! Et vos drapeaux! Etc. Vous dites être fier d’avoir été appelé :
FRANCOPHILEY Les Amérindiens ne disaient-ils pas des blancs, comme vous, M.
Ryan qu’ils parlent avec une « langue fourchue. »
– The Equity, M. Paul
McGee: Vous avoir fait condamner dans la cour du « Procureur Paysan » semble
avoir porté fruit mais pourquoi autant de couverture pour les recommandations
impossibles de l’A.O. aux é.G.L.F. sans aucune mention de l’appel au secours
exprimé par le Comité d’Action Francophone du Pontiac à cette même
conférence. Un petit peu de bigoterie… peut-être?
Au Gouvernement du
Québec : Le seul résultat possible des recommandations de Alliance Outaouais
serait d’affaiblir l’élément français dans notre province. Elles seraient un
retour en arrière. Le « Paysan Prudent » ne partage pas votre rêve
souverainiste mais tant et aussi longtemps que nous éduquerons nos enfants dans
cette langue il en reviendra au gouvernement d’assurer que la langue du commerce
au Québec doit être : la langue française.
Votre effort passé,
vous garantis son vote aux prochaines élections (parce qu’il ne peut pas faire
confiance à Mister Charest.) Il vous rappelle que nous perdons du terrain dans
le Pontiac. Nous ne voulons plus être « les sacrifiés de la de la bonne
entente « parce que ce sacrifice aura à long terme, un effet de boule de neige
à travers le Québec. Il vous recommande en plus, d’amplifier les efforts d’informer
les anglophones (québécois et canadiens) des résultats des états Généraux
de la langue française et de la volonté de la majorité francophone
québécoise. La réaction des anglophones pourrait déterminer une fois pour
toutes si nous avons ou non un avenir respectable dans le Canada.
Sincèrement,
Pierre Denault,
« Ptit Pierre, le Paysan des Ps. »
pitdeno@hotmail.com
(Le 4 février 2001)