DES MANUELS EN ANGLAIS POUR êTRE à LA FINE POINTE !
L’Université du Québec à Hull (UQAH), l’université francophone de
l’Outaouais, force ses étudiants à étudier à anglais.
« C’est ce qu’ont appris des étudiants de première année du baccalauréat
en sciences infirmières de l’UQAH, cette semaine en mettant la main sur leurs
livres de référence », écrivait le journaliste Patrice Gaudreault dans
LeDroit du vendredi 7 septembre. Il ajoutait : « Une partie de la littérature
de référence utilisée en formation initiale n’est disponible qu’en anglais,
ce qui donne certains maux de tête aux étudiants moins habiles dans la langue
de Shakespeare. »
Interrogée par le journaliste, la directrice du module des sciences de la
santé, Chantal Saint-Pierre, déclarait : « C’est évident qu’il y a des
étudiants qui souffrent (…) Chaque année, il y en a que ça enrage. Mais ils
comprennent rapidement que c’est pour le bien de leur formation (…) Si on veut
demeurer à la fine pointe de ce qui se fait dans le monde, il faut se rabattre
sur la littérature anglophone…» !!!
Le slogan promotionnel de cette université est pourtant clair : «
l’Université du Québec à Hull, l’université francophone de l’Outaouais ».
Pas si francophone que ça, s’il faut en croire les étudiants et la directrice
du module des sciences infirmières !
Pour le recteur, M. Francis R. Whyte, cela ne fait pas de doute; l’UQAH est
francophone. Dans le « Mot du recteur » sur le site Internet de l’UQAH vous
pouvez lire : « Vous voulez étudier en français dans la superbe région de
l’Outaouais québécois? N’hésitez pas à joindre les rangs des quelque 4 600
étudiants qui fréquentent l’Université du Québec à Hull (UQAH) chaque
année et faites de vos études supérieures un souvenir mémorable ! »
Si les étudiants avaient voulu étudier en anglais, ils auraient choisi de
s’inscrire dans une université anglaise, surtout pas dans une université de
langue française qui se présente, de surcroît, comme « l’université
francophone de l’Outaouais ».
La Commission des états généraux sur la situation et lavenir du
français au Québec propose dans son rapport final « que chaque
université se dote dune politique linguistique institutionnelle en faveur du
français…» laquelle devra notamment « baliser le recours à langlais
dans les disciplines scientifiques de telle sorte que les étudiants reçoivent
leur formation en français… » et « promouvoir la publication scientifique
en langue française…»
Les conseils dadministration et les hautes directions des universités du
Québec doivent agir le plus tôt possible afin que cessent ces pratiques
académiques qui répondent peut-être aux besoins de certains professeurs, mais
qui sont loin de combler les attentes légitimes des étudiants inscrits dans
une université de langue française.
Les coordonnées suivantes pourraient vous être utiles :
Monsieur Denis Dubé
Vice-recteur à l’enseignement et à la recherche
denis_dube@uqah.uquebec.ca
Association étudiante
age@uqah.uquebec.ca
Madame Chantal Saint-Pierre
Directrice du module de sciences infirmières
chantal_st-pierre@uqah.uquebec.ca