AIR CANADA MENACE LE FRANçAIS
Air Canada pourrait abandonner l’usage du français sur certains de ses vols
dans l’Ouest.
Si vous avez à voyager avec Air Canada Régional durant le mois de
février, vous allez peut-être devoir répondre à un sondage qu’effectue
présentement la compagnie aérienne. C’est qu’en vertu de la nouvelle loi
sur les transports aériens, les transporteurs régionaux seront tenus
d’offrir des services dans les deux langues officielles à partir de juillet
2001, mais seulement là où la demande pour les services en français est de
5% ou plus. Un agent au comptoir d’Air Canada Régional à Saskatoon nous
dit qu’il y a environ 3 à 5 personnes par semaine qui demandent un service
en français. La compagnie Air Canada Régional dit qu’elle pourra offrir
plus de services en français si elle doit le faire. L’entreprise offre dans
le moment un cours intensif de français à ses employés. Elle reconnaît que
plusieurs de ses travailleurs sont unilingues anglais. «Ils ont accepté le
projet de loi et c’est à eux à réorganiser leur effectifs pour pouvoir
répondre à leur obligation linguistique», dit Diane Adam, Commissaire aux
langues officielles. Certains voyageurs, comme Gustave Dubois de
Saskatoon, aimeraient mieux que les transporteurs fassent la promotion des
services en français au lieu de faire des sondages. Les résultats de ce
sondage seront connus au cours du mois prochain.
jeudi 8 février 2001 – 11:12
Air Canada pense à retirer ses services bilingues dans l’ouest
Air Canada évalue présentement la demande pour les services en français sur
ses vols et comptoirs régionaux. Le transporteur aérien a jusqu’au 1er
juillet pour soumettre ses transporteurs régionaux à une nouvelle
réglementation fédérale qui l’oblige à offrir un service bilingue là où le
nombre le justifie. La nouvelle réglementation est jugée insuffisante par
les francophones qui, dans l’Ouest, représentent moins de 5 % de la
population. La nouvelle réglementation élaborée dans la foulée de la
réforme du transport aérien au pays vient mettre un terme à une dispute
opposant Air Canada à la Commissaire aux langues officielles, Dyane Adam :
"On a obtenu un gain dans le sens que les filiales comme Air BC, Air
Ontario, Air Nova ont été assujetties à différentes parties de la Loi sur
les langues officielles ce qu’Air Canada refusait totalement de
reconnaître." Tout le mois de février, Air Canada évaluera, par voie de
questionnaire, la demande pour les services en français dans les différents
marchés du pays. Pour avoir droit à un service bilingue à bord des
transporteurs régionaux, les voyageurs francophones devront représenter au
moins 5 % de la clientèle. C’est ce qui inquiète la minorité linguistique
de l’Ouest. Daniel Boucher, président directeur général de la Société
franco-manitobaine : "Lorsqu’on se sert de pourcentages etc, ça devient
c’est très problématique pour nos communautés. Dyane Adam, reconnait le
problème : "Il est certain que dans les régions où il y a moins de
francophones, les probabilités qu’on atteigne 5 pour cent sont probablement
plus faibles. ça il n’y a pas de doute." La Commissaire aux langues
officielles précise cependant que c’est l’ensemble du public voyageur et non
les seuls résidants d’une région qui justifieront ou non l’offre des
services en français. Anie Cloutier, Radio-Canada, Winnipeg
Air Canada veut maintenir le bilinguisme dans les vols nationaux
http://www.cyberpresse.ca/groups/public/documents/convertis/puba_p1034922.hc
sp
Presse Canadienne
Air Canada repousse les allégations de deux députés libéraux fédéraux,
Mauril Bélanger et Denis Paradis, qui craignent que le transporteur néglige
le bilinguisme offert sur ses vols dans des régions où les usagers
francophones sont moindres.
La porte-parole d’Air Canada, Nicole Couture-Simard, reconnaît la tenue d’un
sondage pour déterminer la demande de services en français dans des
communautés de l’Ouest du pays. Mais elle ajoute que ce sondage, mené pour
Canadien, servira surtout à guider l’entreprise dans l’aiguillage du
personnel selon la langue. Air Canada mènera un tel sondage pour elle-même
dans deux ans, comme la loi lui oblige.
Mme Couture-Simard soutient que quelque soit le résultat des sondages, Air
Canada maintiendra le bilinguisme dans les vols nationaux, une politique qui
sera étendue à Canadien.
Cependant, elle reconnaît que les choix pourraient être différents chez
les
transporteurs régionaux, qui ne sont pas soumis à la Loi sur les langues
officielles.
(Ce texte nous a été communiqué par notre correspondant M. Daniel A.
Duclos)
(Le 8 février 2001)