SERVICES EN FRANçAIS à OTTAWA?
Of Course!
Le 15 août, je me rends au poste de police d’Ottawa,
sur la rue Elgin, pour vérifier si deux avis d’infraction au
code de la route pour lesquels j’avais eu un avis de 72
heures avaient été bien annulés. Accueil au guichet par
un policier qui, malgré tous les signes bilingues affichés
un peu partout, ne parle pas français («the person who
speaks french is out for lunch»). Je dois sortir mon
anglais pour me faire dire qu’il n’a pas l’information et
que celle-ci devrait être déjà rendue au palais de justice.
Devant mon air perplexe, il me demande si je veux qu’on
me répète ces instructions en français (tiens! la
personne serait-elle revenue de son repas?) Devant ma
réponse affirmative, il me demande d’attendre sur le côté
du comptoir, et il a le temps de parler à quatre autres «
clients » (environ huit minutes) avant qu’une préposée
du guichet suivant ne se déplace de son guichet et
vienne me répéter les explications en français. Le
bureau d’information du palais de justice affiche aussi de
nombreux signes bilingues, mais «the person who
speaks french is out for lunch» (tiens, tiens,
coïncidence?) La préposée à l’information m’explique en
anglais que je devrais me renseigner au comptoir n¡ 3.
Je me mets devant le guichet n¡ 3, lui aussi tapissé de
signes bilingues et quand mon tour arrive, la préposée
de ce guichet me dit qu’elle ne parle pas français et me
demande si je veux qu’elle aille chercher quelqu’un de
bilingue.
Devant ma réponse affirmative, elle part vers l’arrière du
bureau pour revenir quelques instants plus tard en me
disant «Sorry, but the person who speaks french is out
for lunch» (Est-ce que tous les francophones déjeunent
ensemble à Ottawa?) En anglais, elle m’explique donc
que c’est le service de police du palais de justice, à
l’étage en dessous, face à la salle d’audience n¡ 2 qui
devrait avoir ce renseignement. Au service de police du
palais de justice, malgré de nombreux signes bilingues,
une employée m’accueille en anglais et quand je
demande si elle parle français, elle me répond par une
question: «Is it for Traffic violation or Criminal?» Quand
je réponds «traffic», on me dit en anglais que «I am so
sorry but the person for the traffic violations who speaks
french is out for lunch» (y a-t-il une convention en ville?)
et elle me relaie à quelqu’un bilingue du «criminal» qui
m’écoute et me dit qu’elle ne connaît pas grand-chose
là-dedans, mais qu’elle va se renseigner.
Finalement, j’obtiens ma réponse. L’opération, au total,
n’a pris que 1 h 45 minutes, et si je n’avais pas exigé de
me faire parler en français, on aurait pu régler ça en
moins d’une demi-heure. Mais oui, il est vraiment
possible de se faire servir en français à Ottawa.
éric Bulot, Masson-Angers
NDLR : Des adresses utiles que nous vous recommandons d’utiliser :
Le courriel de la Ville d’Ottawa
info@city.ottawa.on.ca
Le Conseil de transition de la Ville d”Ottawa
info@transitionottawa.on.ca
Service de police d’Ottawa-Carleton
info@police.ottawa-carleton.on.ca
(Ce texte extrait du Droit nous a été communiqué par notre correspondant M. Daniel
Duclos le 5 septembre 2000)