QUéBEC : « SOCIéTé MULTI-CULTURELLE » ?
Selon le président de la Townshippers Association, monsieur Gary Richards, "le
Québec est une société multi-culturelle" ; ce dernier affirme que c’est aussi le
point de vue "des autres organismes anglophones" (La Tribune, samedi 5 février
2000).
Nous reconnaissons que cette idée est partagée par la majorité des porte-parole
anglophones dont le quintette Chrétien- Dion- Guy Bertrand- Galganov-The Gazette. S’il
est vrai que les immigrants de différentes cultures méritent d’être respectés et
constituent un apport précieux pour l’identité québécoise, il est, selon nous, inexact
de présenter le Québec comme une société multi culturelle et multi ethnique, où
toutes les cultures et toutes les langues doivent être sur un pied d’égalité. Quand on
émigre dans quelque pays civilisé que ce soit, par exemple en Allemagne, en Angleterre,
en Suisse, en Australie, en France, etc., il n’est pas question d’essayer d’en faire des
pays multi ethniques, pluri ou multi culturels ; les pays normaux intègrent graduellement
les nouveaux immigrants et à la longue les assimilent. Voilà la voie démocratique
tracée par les nations les plus respectables de la terre ; pourquoi en serait-il
autrement pour le Québec ? à moins de vouloir reconstruire le tour de Babel ou de
vouloir diluer le fait français en le noyant avec les autres cultures dans le creuset
anglo américain.
Monsieur Richards affirme, sans les nommer, qu’ "il y a des technocrates qui sont
des dinosaures, au même titre que ceux qui entourent Bill Johnson, et ils jouent la même
game". Quels sont ces technocrates et à quelle game fait-il allusion ? S’agit de
l’Office de la langue française qui tente de sauver les débris de la loi 101 et
d’assurer une présence du français dans l’affichage, l’informatique, au travail, en
éducation ou ailleurs ? Est-ce cela agir en "dinosaures" ?
Quels "droits" des anglophones veut défendre monsieur Richards ?
Les anglophones du Québec ont des droits uniques au monde : droits à un réseau
d’éducation et à un réseau de santé complets, droit à un procès en anglais partout,
etc. Que se passe-t-il dans tous les pays anglophones du monde ? Y a-t-il une autre langue
que l’anglais comme SEULE langue commune et officielle ? à quoi servent les subsides
d’Ottawa à Alliance Quebec et à ses succursales ? Est-ce que la précarité et le recul
du français hors Québec peuvent se comparer à la situation de l’anglais au Québec ? Il
nous apparaît clair que les subventions d’Ottawa, à coup de millions $ par année
servent à renforcer la puissance assimilatrice de l’anglais au Québec et à s’assurer
que les anglophones peuvent se passer du français dans une "province" où la
langue officielle et commune est le français.
Quant aux buts visés par les Townshippers et Alliance Quebec, quelle différence y
a-t-il entre les deux ? Aucune ! Toutes deux ont été créées et siphonnent nos taxes,
à coups de millions $ chaque année, pour neutraliser ou démolir toute mesure
législative visant le respect du français. Les styles peuvent être différents, les
objectifs sont EXACTEMENT LES MêMES.
Ne soyons pas dupes.
Jacques Poisson
Président
Mouvement estrien pour le français (MEF)
Courriel : m.e.f.sympatico.ca
Site du MEF : www.mef.qc.ca