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L’OUTAOUAIS OUBLIÉ ( ENTRE PARENTHÈSES )

L’OUTAOUAIS
OUBLIé

( ENTRE PARENTHèSES )

Bien que le rapport du Comité
interministériel sur la situation de la langue française
Le
français langue commune – Enjeu de la société québécoise
reconnaisse
que la région métropolitaine de Montréal vit une situation
spéciale, il passe totalement sous silence ce qui, sous ce
rapport, constitue le caractère unique de l’Outaouais. Oubli ?
Erreur ? Silence ? Peu importe, dans tous les cas, c’est là une
chose impardonnable de la part de gens qui prétendent vouloir
tracer un véritable Bilan de la situation de la langue
française au Québec en 1995 .

Par exemple, dans les 22 pages de la partie
Synthèse et conclusion du rapport, il n’y est fait
référence à l’Outaouais qu’à deux endroits. Le premier, à la
page 226, entre parenthèses de surcroît, pour dire que le
recours au français dans les communications publiques (…) est
beaucoup plus faible… dans la région de Montréal ( et PROBABLEMENT
dans les régions frontalières ) !!! Quelle peut donc être la
valeur scientifique d’une recherche sur l’état du français au
Québec qui n’analyse pas la situation particulière de
l’Outaouais et qui ne met pas en lumière le fait que l’Outaouais
est non pas une région frontalière parmi les autres, mais la
région frontalière où l’assimilation linguistique et
l’érosion culturelle sont telles que la langue anglaise y est
encore et toujours la langue dominante?

Le second, à la page 238, où il est dit,
en conclusion : Autant dire qu’en dehors de la région de
Montréal et des zones frontalières comme l’Outaouais, le
Québec s’exprime et vit entièrement en français, alors que,
dans la région de Montréal, et plus particulièrement dans
l’île de Montréal, la situation doit faire l’objet d’une
attention soutenue. Comment se fait-il que la région de
l’Outaouais soit tout à coup absente de la dernière partie de
la citation ? L’Outaouais ne doit-il pas aussi faire l’objet
d’une attention soutenue !

Enfin, en annexe du rapport, de nombreux
tableaux et graphiques tracent le bilan de la langue française par
région
. à analyser les divers tableaux, il est aisé
de constater que, selon les auteurs, il n’y aurait au Québec que
deux régions : l’ensemble du Québec et Montréal ! Qu’est-il,
encore une fois, advenu de l’Outaouais ?

Dans le texte officiel du mandat du Comité
interministériel sur la situation de la langue française au
Québec, il est dit que l’objectif du Comité est de Décrire et
analyser l’évolution de la situation de la langue française au
Québec depuis l’adoption de la Charte de la langue française, dans
les différents domaines de l’aménagement linguistique.

Force est de constater que cet objectif
n’est pas atteint ! Il est étonnant que les auteurs de cette
étude n’aient pas compris que, tout comme Montréal, l’Outaouais
constitue une région unique de l’aménagement linguistique. De
par sa situation frontalière à nulle autre pareille et
l’importance de sa population, l’Outaouais aurait dû inspirer
infiniment plus ouvertement les auteurs dans leurs analyses,
leurs observations et leurs recommandations. On est hélas très
loin du compte …

Jean-Paul Perreault, président
Mouvement Impératif français
Tél. : (819) 684-7119


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