LE RECUL DU FRANÇAIS AU CANADA
Jean-Paul Perreault
Président
La population veut connaître les mesures qu’entendent adopter les diverses formations politiques et défendre les candidats pour endiguer le recul du français au Canada. Pour alimenter la réflexion, Impératif français soumet quelques questions :
LES QUESTIONS
1. Le Canada… anglais !
Le Collège militaire royal de St-Jean, l’hôpital Montfort, la capitale fédérale, les réductions de services à Radio-Canada, l’unilinguisme anglophone, le taux d’assimilation à la hausse au Canada hors Québec, etc. Voilà autant de cas où l’on constate le recul du français au Canada. La francophonie perd de nombreuses institutions. Qu’entendez-vous faire ?
2. Vous avez dit bilinguisme ?
« Les années passent, mais le dossier de la langue de travail dans l’Administration fédérale reste au même point : c’est la langue au bois dormant » (Commissaire aux langues officielles), bien que la Loi sur les langues officielles soit en vigueur depuis vingt-sept ans ! Qu’entendez-vous faire pour corriger cette situation ?
3. Assimilation «normale» et «naturelle» !
Devant le Comité canadien sur les langues officielles, le ministre responsable de l’administration de la Loi sur les langues officielles, Marcel Massé, a déclaré le 11 juin 1996 : « Que ce soit aux Indes ou à Malawi, c’est le même processus sociologique… vous avez tendance par la majorité d’assimiler la minorité, et que plus la majorité est large proportionnellement à la minorité, plus l’assimilation se fait vite et complètement ». Selon vous, quel sens donner à cette déclaration ? Quelles mesures entendez-vous adopter pour contrer cette prophétie ? Comment expliquer que dans la circonscription électorale de Hull-Aylmer la langue de la «minorité», l’anglais, soit la langue assimilatrice ?
4. Ottawa, capitale du Canada… anglais
Le Comité canadien sur les langues officielles propose, pour régler le problème du manque de français dans la capitale fédérale, Ottawa, d’accroître la présence et la dominance de l’anglais… au Québec, en Outaouais québécois, dans la «Région» de la capitale fédérale. Selon vous, cette recommandation est-elle acceptable? Comment ferez-vous pour qu’Ottawa soit véritablement la Capitale des deux langues officielles… sans accroître la dominance de l’anglais en Outaouais, au Québec ?
5. Assimilation : oui ou non ?
Parlant de la francophonie canadienne, la Vice-première ministre a déjà déclaré «… suggérer que ce sont des problèmes d’assimilation est tout simplement faux. » Y a-t-il assimilation ? Est-elle «normale» et «naturelle» ? Qu’entendent faire concrètement les diverses formations politiques pour reconnaître et agir sur le problème de l’assimilation ?
6. Syndrome de Pinocchio
Le gouvernement canadien a créé de toutes pièces une minorité anglophone en Amérique du Nord dans la Loi sur les langues officielles. à partir des chiffres fournis par le cabinet de la Vice-première ministre et ministre du Patrimoine canadien, le gouvernement canadien a accordé, rien que pour la période 1995-1996, au-delà de 2 millions de dollars en subventions de toutes sortes aux organismes canadiens oeuvrant au Québec à la «promotion» et au «rayonnement» de la langue parlée par plus de 300 millions d’anglophones en Amérique. Qu’entendent faire les diverses formations politiques pour corriger cette manoeuvre de désinformation, cette prémisse mensongère ?
7. Peuple, nation ou société distincte ?
à la lumière des résultats du dernier référendum où 49,4 % des Québécois, incluant 60 % des francophones du Québec, ont voté Oui, quelles mesures concrètes entendez-vous mettre en oeuvre pour donner un sens véritable à la résolution de la Chambre des Communes reconnaissant à peine « Le Québec comme société distincte » ?