JEAN CHAREST ET LE FRANçAIS
Nous aimerions enfin connaître les mesures que propose le chef libéral pour la
défense ou la promotion du français.
Le député de Sherbrooke à Québec et aspirant Premier ministre, monsieur Jean
Charest est un partisan du statu quo linguistique, en autant que l’anglais soit
renforcé… Il est :
- pour la loi 86 ;
- pour affaiblir la Charte de la langue française (loi 101), en bilinguisant totalement
l’affichage dans le réseau hospitalier francophone ; - pour une nouvelle amputation du temps alloué à l’enseignement en français au
primaire. Il veut imposer l’enseignement de l’anglais à tous les élèves des écoles
primaires francophones du Québec , cela à compter de la première année.
Le chef de l’opposition à l’Assemblée nationale du Québec affirme :
«Nous avons actuellement la paix linguistique au Québec, et il a fallu un long chemin
pour y arriver. Le Conseil de la langue française (CLF) semble dire que le cadre actuel
est correct.»
Nous aimerions savoir de quelle paix parle monsieur Charest ; est-ce de la paix du
cimetière qui se prépare rapidement pour le français dans l’île de Montréal, si on
laisse faire et si l’on amplifie le problème ?
Nous aimerions également que monsieur Charest nous explique pourquoi le CLF
lance un cri d’alarme sur la «diminution progressive de la progression des
francophones de langue d’usage à la maison» au Québec. Que propose-t-il de faire pour
enrayer ce que le CLF décrit comme «la diminution plus accentuée et rapide sur
l’Île-de-Montréal où le poids des francophones de langue d’usage à la maison pourrait
descendre en dessous de 50% vers 2021» ? Nous aimerions enfin connaître les mesures que
propose le chef libéral pour la défense ou la promotion du français.
Jacques Poisson
Mouvement estrien pour le français
m.e.f.@sympatico.ca
N.B.Les citations de Jean Charest proviennent de la Presse canadienne et celles du CLF,
proviennent du Bulletin du CLF de novembre 1999, page 5.
(Le 13 mars 2000)