DES CHIFFRES ET DES GENS !
ANALYSE DéMOLINGUISTIQUE : TOURNéE OUTAOUAISE
1re partie : Communauté urbaine de l’Outaouais
La population totale de la CUO augmente, entre 1991 et 1996, de 16 065 nouveaux
résidents pour passer à 216 000 habitants, un taux de croissance démographique de 8,03
%. De ce total, la population anglophone représente 11,88 % de celle-ci. Toutefois, en
1996, il y a encore 13 935 résidents de la CUO qui vivent toujours au Québec sans avoir
encore appris la langue commune et officielle du Québec, en hausse depuis 1991 !
Parallèlement, la population anglophone fait un gain de 14,71 % grâce à l’assimilation
de francophones et d’allophones. L’unilinguisme anglais, la langue de
travail de la fonction publique fédérale et la proximité
ontarienne seraient les principales causes de l’anglicisation et de l’érosion
culturelle de la région. Une analyse de la situation démolinguistique de chaque ville de
la CUO suit :
« Make yourself at home in the City of Hull ! »
Population totale : 61 545, augmentation d’à peine 2,85 % ou de seulement 1 705
résidents depuis 1991…
Selon Statistique Canada, de 1991 à 1996, le nombre d’anglophones augmente par contre
de 24,9 %, représentant maintenant 10,89 % de la population totale de Hull selon la
langue d’usage; de son côté, le nombre de Hullois de langue maternelle française
diminue en nombre absolu ! Pendant la même période, le nombre de Hullois ne connaissant
pas la langue commune et officielle du Québec fait un bond de 37,06 % : 4 050 Hullois ne
peuvent toujours pas parler la langue majoritaire des Hullois, le français. Hull
s’anglicise ! La population anglophone de Hull s’accroît de 19,79 % grâce à
l’assimilation des allophones et des francophones. Le thème de la dernière campagne
promotionnelle de Hull était : « Make yourself at home in the City of Hull ! »
Les Hullois devront réagir s’ils désirent que leur ville mérite encore le titre de
vitrine française du Québec dans l’Outaouais !
Aylmer anglicise !
Population totale : 34 680, augmentation de 8,39 % ou de 2 685 résidents depuis
1991…
Le mythe du 50/50 ! Les anglophones ne représentent plus que 33 % de la population
totale, les non-anglophones, 67 %. Entre 1991 à 1996, trois nouveaux arrivants sur quatre
sont francophones. à Aylmer, tout près de 82 % des habitants peuvent parler le
français. Néanmoins, 6 355 Aylmerois vivent toujours au Québec sans avoir appris à
parler le français ! Aylmer a l’un des plus forts taux d’assimilation francophone de la
région, 5,42 %, ce qui est plus élevé que la moyenne canadienne à 3, 92 %.
à Aylmer, la minorité impose sa langue et la majorité se laisse assimiler par
la minorité !
Gatineau, ville française
Population totale : 100 310, augmentation de 9,10 % ou de 8 370 résidents depuis
1991…
En 1996, Gatineau dépasse les 100 000 habitants ! Gatineau, ville française
puisqu’au-delà de 90 % de la population a le français comme langue d’usage. Cependant,
les Gatinois n’auraient pas réussi à faire apprendre le français à 3 090 des leurs qui
ignorent toujours la langue commune du Québec, le français !
Des trois grandes villes de l’Outaouais, Gatineau est celle avec le plus faible
taux d’assimilation francophone à 0,88 %.
« Buckingham » francise
Population totale : 11 480, augmentation de 10,33 % ou de 1075 résidents depuis
1991…
Saviez-vous que Buckingham est une ville française puisque plus de 88,55 % des
Buckinnois sont de langue maternelle française ? à Buckingham, la langue
française ferait des gains grâce à l’assimilation des anglophones et des
allophones.
Le nombre de Buckinnois (365) ne parlant qu’anglais diminue en comparaison avec les
données du recensement de 1991… Bravo !
Masson-Angers, un boom démographique
Population totale : 7 965, augmentation de 38,88 % ou de 2 230
résidents depuis 1991…
La population totale de Masson-Angers fait un bond de 38,88 % entre 1991 et 1996,
rappelant à la raison ceux qui doutent encore de l’importance de l’autoroute 50. De
leur côté, les politiciens de tous paliers et de toutes couleurs continueront de
promettre ! Là aussi, la langue française ferait des gains grâce à l’apprentissage du
français par les anglophones et les allophones.
à Masson-Angers, il ne resterait que 75 résidents qui ne parlent pas encore
français.
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P.-S. Les données de cette analyse proviennent des recensements 1991 et 1996 de
Statistique Canada.
à SUIVRE :
Les Collines de l’Outaouais
Source :
Impératif français
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Le 29 janvier 1999