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LE CHUM pas si chum* que ça !

Le bilinguisme est à la charge des individus et NON des établissements !

Je viens d’être admis au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) pour en finir avec une « fracture du sciatique » que je me suis faite l’an passé, le 7 décembre dernier.

L’urgence du CHUM est tellement grande qu’elle est un véritable hôpital dans l’ensemble du CHUM. Partout on y entend de l’anglais, entre client$ (les patients) puis entre investisseur$ (le personnel de l’hôpital), et surtout entre client$ et investisseur$. Même règle pour tous : le patient est roi et le personnel doit lui offrir des services dans la langue… de son choix, vision canadienne pour arracher partout le français! Vision marchande d’un simplisme consternant.

Or, qui donc parle anglais? Pour très peu, il s’agit de vieilles familles du Québec, mais pour la majorité, la grande majorité, ils s’agit de populations nées à l’extérieur du Québec, les moins bilingues et les plus isolées. Et qui persiste le plus à parler français ? Les personnes francophones nées à l’étranger.

À force d’usage, le CHUM est en train de s’intégrer progressivement à l’anglosphère. Déjà, ce sont les employés bilingues qui y ont la plus grande valeur. Simplement d’en raison du libre choix de la langue par les patients.

Or quel ministre, et même quel gouvernement aurait le courage d’établir contre l’industrie que dans le Québec, la langue de travail est le français? Que le bilinguisme est à la charge des individus? L’imposition du français doit reposer sur un nouveau consensus social et politique que le présent système de partis est et sera toujours incapable de faire. Notre système de partis, produit par le mode de scrutin majoritaire actuel, favorise outrageusement les groupes minoritaires votant en bloc. Il évacue le nationalisme francophone et propose à sa place une course à la promotion de l’anglais.

Un mode de représentation proportionnelle propose plutôt une course à la promotion du français, car pour participer à une coalition exerçant le pouvoir, chaque parti doit tenter de rallier un maximum d’électeurs et viser à être le porte-parole le plus important de la coalition. Ainsi, une décision comme celle d’imposer le français au travail serait faite par un gouvernement représentant la majorité des électeurs, depuis un noyau ferme et décidé formant le gouvernement. Cette décision sera toujours de nature démocratique supérieure aux décisions faiblardes/nulles/ou même régressives issues des gouvernements élus par le mode de scrutin majoritaire.

Il va de soi que des décisions nationalistes au Québec stimuleront toujours le nationalisme au Canada anglais.

Pierre Serré, Montréal

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andree-anne.toussaint.chum@ssss.gouv.qc.ca
jessie-kim.malo.chum@ssss.gouv.qc.ca

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