« Refusons de grandir au sein de toute cette violence. La volonté d’en sortir se manifeste enfin chez des dizaines d’hommes québécois d’ici et d’origines diverses. Je le vois. Quel bonheur! »
J’écoute, j’observe autour de moi. On parle d’évolution. Un mot lourd de sens portant toute l’histoire depuis le « Big Bang » mais, ce mot signifie-t-il toujours progrès? Je dois malheureusement constater que non.
Je remarque plutôt deux mondes parallèles. Depuis cette explosion cosmique, une partie de ce monde nous parle d’amour et l’autre s’entretue…Pourquoi toutes ces guerres? Pourquoi autant de violence?
L’humble citoyen auquel je m’identifie, propulsé au beau milieu de cette Amérique du Nord, dont la voix se perd parmi tous ces cris, que peut-il faire? Entendez-vous ses rêves? Je croyais naïvement qu’un jour, l’équité, l’égalité dicteraient notre comportement, feraient de nous de meilleurs êtres humains.
Les femmes, nos compagnes de voyage, travaillent fort. Comme québécois je me joins à leurs luttes sans canon ni bombe et calmez-vous messieurs, je ne trahis aucunement le genre assigné à ma naissance. Je réfléchis, voilà tout!
Souvenons-nous qu’avec l’Acte de Québec de 1774, le Parlement britannique élargissait le territoire de la province de Québec et rétablissait le droit civil français. Heureusement! La Rébellion des Patriotes de 1838-39, ces braves se battaient pour proclamer notre identité. Pourquoi devons-nous toujours se battre?
Regardons la réalité en face. Prenons notre part de responsabilité devant un tel laxisme. Celui de fermer les yeux sur la « violence des hommes ». Je le dis et le répète, derrière la violence on y découvre beaucoup de souffrances. Depuis la nuit des temps, les femmes subissent les dégâts de ce « transfert de souffrances ». Un phénomène culturellement répandu, dû à notre déni collectif…
Refusons de grandir au sein de toute cette violence. La volonté d’en sortir se manifeste enfin chez des dizaines d’hommes québécois d’ici et d’origines diverses. Je le vois. Quel bonheur!
Élargir le spectre de cette réponse à « l’ordre social » apaiserait bien des souffrances. Se repositionner sur ce qu’on exige de nos jeunes hommes m’apparaît urgent. Libre d’aimer qui on veut! Laisser tomber le masque social…Exprimer notre couleur, dans ce « kaléidoscope de la masculinité » refoulée! Vivre égaux. L’énergie du Guerrier, les Super-Héros et leurs paquets de muscles! Fallait-il en plus que le membre qui nous définit devienne une arme?
Déjà quatre féminicides au Québec en 2024. À chaque tragédie, on le crie haut et fort : pas une de plus. Occupons-nous de la souffrance des hommes.
Je regarde vers l’avenir…
Être Québécois, pour moi, c’est l’espoir!
Jacques Charland
Montréal Qc.