Le mépris souverain de la langue française chez Loblaw

La langue française au sein du conglomérat canadien Loblaw (Provigo, Maxi, Pharmaprix et… tutti quanti)
Ou l’art de considérer les Québécois comme des sous-hommes

Chaque semaine, je reçois une page de publicité numérique personnalisée (plus ou moins) de cette entreprise.

Or après moult et moult suggestions et/ou appels du pied auprès de différentes instances de l’Organisation, en ce qui regarde la qualité du français qui prévaut chez ces gens, et ce depuis plusieurs mois, représentations à la fois courtoises et détaillées (circonstanciées), mais qui à ce jour sont demeurées totalement lettres mortes, stricto sensu, aujourd’hui je « retourne » à l’expéditeur (voir pièce jointe) une version corrigée de ladite page publicitaire.

Constat : les Maxi, Pharmaprix et autres Provigo s’adressent à leur clientèle québécoise, et plus largement franco-canadienne, dans un sabir que j’estime inférieur à la langue que nous utilisons généralement, les cas échéants, dans nos « communications » avec les animaux domestiques.

Loblaw :
Le mépris du français le plus… franc.
Dans toute sa magnificence.

Et je ne m’étendrai pas pour l’heure sur le choix musical essentiellement sinon exclusivement anglais dans l’enceinte des lieux physiques, ni sur la disposition « face anglaise » des produits sur les rayons – en priorité (!) sur la face française.

Il y a même un directeur de Maxi, ici à Québec (qui me sera, je le subodore, hautement reconnaissant de ne pas le nommer à l’instant), qui m’a fait la « réflexion » selon laquelle « son personnel n’aurait pas le temps » (!!) de disposer côté public (ou client) ladite face française de son matériel.

Imaginons un demi-instant, maintenant, qu’un directeur ou propriétaire d’Établissement de Toronto, Edmonton, Calgary ou Vancouver – ou même d’Ottawa, capitale de ce beau grand bilingue Country – rétorque à son client qu’il n’a pas le temps de présenter ses babioles côté anglais. Et qu’il devra se contenter à l’occasion du french side of them…

Même à Kamloops on parviendrait à initier des émeutes pour moins que ça…

Cela dit, les concurrents commerciaux de Loblaw – y compris la québécoise Metro – ne sont pas sans taches non plus, tant s’en faut.

Nous y reviendrons sans doute en temps opportun.

Jean-Luc Gouin,
Québec, 1er septembre 2023

p.j. : « Offres PC Optimum » (édition du 31 août 2023)

 

Réponse du « Specialist, Customer Support & Escalations » de Loblaw !!!
(ou l’art d’écrire pour ne rien dire!)
Réponse de Kenneth Blackburn, représentant officiel de Loblaw, le même jour du 1er septembre

 

Bonjour Jean-Luc,

Merci pour le document. Je l’ai transmis à notre équipe de fidélisation pour examen.

Merci,

Kenneth
Dossier: 16617999

Kenneth Blackburn
Specialist, Customer Support & Escalations
Customer Support CoE
Pronouns: he/him

1-800-746-7737 Ext 672009
243 Consumers Road, Toronto, Ontario M2J 4W8
Loblaws Companies Limited

 

Repartie de JLG en fin de soirée, le même quantième

From: J.-L. G. <leperegrin@yahoo.ca>
Sent: Friday, September 1, 2023 5:17 AM
To: Kenneth Blackburn (LCL) <KBlackburn@shoppersdrugmart.ca>; Yves St-Sauveur (LCL) <YSTSAUVE@provigo.ca>
Cc: serviceclientele@provigo.ca <serviceclientele@provigo.ca>; Pharmaprix Customerservice <customerservice@pharmaprix.ca>
Subject: [EXT] Le mépris souverain de la langue française chez Loblaw (Provigo, Maxi, Pharmaprix…)

Monsieur Blackburn,

| Réf. : Loblaw, ou L’art de considérer les Québécois comme des sous-hommes

Vous m’avez tenu ce discours plus d’une fois dans le passé.
Or rien n’a jamais changé à ce jour.

Il est bien possible et peut-être même probable que vous soyez de bonne foi.
En tout cas, je veux le présumer.

Mais reste que le conglomérat Loblaw persiste obstinément à communiquer avec sa clientèle française (et plus précisément québécoise) — et ce en dépit de clients qui ont à moult reprises, au fil du temps (et point uniquement le soussigné*), fait des représentations insistantes auprès de celui-ci à cet égard — par le biais du grand N’importe Quoi que constitue cette logorrhée verbale inintelligible qu’il estime être du français.

Loblaw espère la clientèle de 25% de la population du Canada, laquelle comprend les quelque 94% de « parlants français » au sein des quasi 9 millions de citoyens du Québec.

Or ce n’est certainement pas en régurgitant en continu au visage de ces Québécois et Québécoises — dans un mépris franchement hallucinant qui dépasse littéralement l’imagination (outre que vos circulaires publicitaires se présentent « ici » bilingues mur-à-mur, autre forme de mépris totalement « décomplexé » de la francité, alors que leurs équivalents demeurent résolument unilingues anglaises partout — a mari usque ad mare — dans ce Wonderful bilingual Canada) — que les Maxi, les Provigo, Joe Fresh (sic) et autres Axep, Intermarché et Pharmaprix du territoire réussiront leur pari.

À croire que Loblaw — monsieur Yves Saint-Sauveur compris, bien tapi dans son mutisme proverbial, pour ne pas dire so « provincial » — attend patiemment un boycott massif de ses établissements par l’ensemble de la population québécoise avant de s’éveiller de son extraordinaire sommeil dogmatique

(pour citer un philosophe allemand bien connu, n’est-ce pas, des distingués traducteurs de la boîte de Brampton/Ontario).

Mais on présumera ferme que ce sera trop peu, trop tard.

Je résume : Loblaw et ses affiliés.

Ou l’irrespect jusqu’à l’absurde même du Québec français

Monsieur Kenneth Blackburn, je vous salue cordialement,

Jean-Luc Gouin,
Québec, toujours ce 1er septembre de 2023

* Et ça ne date pas d’hier, en effet. Encore, encore, encore… et encore (ici un texte particulièrement étayé qui remonte à quatre ans et demi passés…!).
Plus de vingt ans d’aveuglement et de surdité volontaire en sol québécois chez Loblaw et cie.

On appelle cela le respect à Brampton la francophile

********

Pour commentaires : Blackburn@shoppersdrugmart.ca

 

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