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Objet : L’Opinion (exaspérée) d’une lectrice / auditrice
Bonjour gens de TVA,
(Un petit mot accompagné, latéralement, de remarques à l’endroit de Radio-Canada. Voire, de Télé-Québec)
J’éprouve grande difficulté avec la qualité de la langue chez TVA.
Tout spécialement sur vos sites numériques de nouvelles.
Où j’ai trop souvent l’impression de lire des adolescents de Secondaire III.
Et puis ce mélange constant de publicités et de nouvelles.
Alors que spontanément on ne peut même pas faire la différence.
C’est franchement pénible. Des anglicismes à n’en plus finir, avec ça.
J’ai grande difficulté, aussi, avec votre filmographie :
97% américaine / 95% de films violents.
Également intenable.
Il existe pourtant un beau, un grand cinéma. De longue date.
Québécois, Français, plus largement européen.
Mais non ! À TVA, on se veut plus américain que les Américains mêmes :
Des American films only. Et avec du sang à profusion. En permanence.
Idem pour les téléséries. Et au Québec, on fait la même chose… en français !
Invraisemblable. Je n’en peux plus…
Il y a pourtant, eh oui, d’excellents films étatsuniens !
Dans lesquels le sang ne constitue pas le personnage principal.
Pas beaucoup. Certes. Parfois même des chefs-d’oeuvres.
Mais il y en a.
Et ce, au sein d’un réseau, qui plus est, présidé par un ex-chef du Parti Québécois.
Allez donc y comprendre quelque chose…
Quand c’est TFO – depuis l’Ontario ! – qui nous offre le choix le plus raffiné au plan filmographique sur les écrans du… Québec (encore récemment : Le mari de la coiffeuse, Les ailes du désir…), c’est que nous avons, chez-nous, un énorme problème avec notre propre langue et notre propre culture. Énorme.
Et, soit dit entre nous, pareil panorama, notamment télévisuel, n’est pas exactement la faute des Trudeau, des Singh et autres O’Toole, si je puis me permettre. Ni de l’ineffable Annamie Paul : cette amoureuse transie, comme chacun sait, du Québec à rééduquer. Dont elle connaît, au moins, le Musée canadien de l’Histoire, en Gatineau. À cinquante secondes – de marche – du pont qui la « ramène aussitôt » en Ontario ! Mais ne nous égarons pas.
Et enfin, et là c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase au point où je me retire complètement comme auditrice, bonnes gens de TVA : la qualité extraordinairement médiocre de certains « débatteurs » au sein de certaines émissions (La Joute, etc.)
Je pense tout spécialement à messieurs Luc Lavoie et Thomas Mulcair.
Or si la mauvaise foi du second est proverbiale (il en était de même lorsqu’il siégeait à l’Assemblée nationale…), surtout en ce qui regarde les questions chaudes du Québec (La langue, la question nationale…), le premier fait figure d’un individu obtus, d’une étroitesse d’esprit abyssale et qui, comme pour ajouter l’insulte à l’injure, s’autorise à traiter d’imbécile, plus ou moins, à mots à peine couverts, quiconque ne partage pas ses opinions. Sans compter qu’il interrompt sans cesse ses interlocuteurs. M. Paul Larocque, entre autres « arbitres », à ce titre, ne fait pas correctement son travail. C’est le moins que l’on puisse dire.
Question : y a-t-il plus comique qu’un manche trônant en permanence au sommet de sa propre suffisance ???
Je me félicite de la diversité des opinions chez TVA, dans le Journal de Montréal / Québec notamment.
Et contrairement à Radio-Canada. Lequel réseau éprouve bien de la difficulté avec cette dimension. Parmi bien d’autres aspects, d’ailleurs : la qualité de la langue guère supérieure, voire parfois inférieure (!), à celle qui prévaut chez TVA, une programmation péniblement commerciale (comme chez TVA…), une volonté claire d’orienter l’opinion publique, de la publicité à n’en plus finir (en dépit d’un budget public; sans équivalent chez TVA, il est vrai), etc.
Diversité d’opinions, dis-je.
Mais encore faut-il que vous alliez « chercher » des femmes et des hommes capables de s’exprimer tout à la fois convenablement, avec respect et intelligence. Et hors partisanerie aveugle. À savoir : avec des argumentaires qui se discutent. Non par des anathèmes ou des lieux communs pour fermer le clapet des vis-à-vis dans les débats.
Bref, des Thomas Mulcair et des Luc Lavoie sur les ondes (des Pierre Moreau des Mordus de la politique à la 10e puissance, c’est dire ! Un autre qui confond liberté d’expression et liberté d’interrompre), c’est rien moins qu’une honte au sein d’un réseau professionnel. Qui ainsi se discrédite.
Je suis triste et à la colère à la fois.
Car si j’ai largement abandonné Radio-Canada dans les dernières années (même les antennes radiophoniques sont devenues largement insignifiantes. Et bigrement anglaisées dans leurs choix musicaux. On croirait écouter CBC en permanence), maintenant c’est TVA que je largue.
Rectification ! : Qui me largue.
TVA, de grâce, un peu de hauteur, que diable !
Puisque même Télé-Québec s’enfonce.
Notamment dans la mièvre rectitude politique de notre temps.
Et dire que nous avons déjà eu, au Québec, une télévision, de manière générale, d’une qualité à faire rougir la Planète tout entière. La France, l’Allemagne et l’Espagne comprises.
Mais Que reste-t-il de nos amours…, Charles ?
Dieu que nous devenons moches ! Collectivement.
Et TVA, hélas, y contribue.
Et même avec un enthousiasme qui, pour peu, forcerait… l’admiration.
Marie-Louise Morgane
citoyenne québécoise