Le kitefoil pour la première fois discipline olympique aux J. O.de Paris en 2024. En même temps apparaît un nouveau mot pour le grand public, autrement dit pour les béotiens que nous sommes. Si nous avions encore le souci de la langue, nous aurions peut-être traduit… double planche ou encore milan, autre traduction pour « kite » en anglais. Mais c’est certainement trop poétique.
Paris a-t-il oublié — comme bien d’autres choses ou bien d’autres personnes — le baron Pierre de Coubertin et la charte olympique ?
Ce document publié en 1908 – qui reprend certaines règles écrites par Pierre de Coubertin en 1899 – dispose dans son article 24 que « les langues officielles du Comité International Olympique sont le français et l’anglais » (énoncées dans cet ordre). Et « en cas de divergence entre le texte français et le texte anglais de la Charte olympique et de tout autre document du CIO, le texte français fera foi, sauf disposition écrite contraire ».
À force de renoncements et d’indifférence, un pays étranger, comme le Japon
Peut afficher :
« Tokyo 2020 Olympic Torch Relay »
L’anglais avant même le japonais.
Pouvons-nous encore défendre l’exception française et faire rayonner notre langue et notre culture ?
Même si nous en avions quelque velléité nous ne pourrions demander à autrui de respecter ce que nous ne respectons pas nous-mêmes. Allons plus loin : qui ne se respecte pas ne mérite pas le respect.
Jean-Claude Charvoz
France