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dimanche 28 juin 2020
Aujourd’hui
Ce qu’il faut savoir ce matin.
Bonjour,
Les étudiants se sont levés contre la réforme du PEQ samedi. De Montréal à Québec en passant par Sherbrooke et Rouyn-Noranda… [et le reste à l’avenant…]
……………………………….
Le journal Le Soleil de Québec : tordu, malhonnête et tendancieux comme on l’aime…
Dans une présentation non-signée qui plus est.
Alors que celle-ci est habituellement suivie d’une signature. Quotidiennement. Celle de la rédactrice en chef, Valérie Gaudreau, le plus souvent.
Pas » Des étudiants se sont levés… » (qui au reste n’ont pas, pour l’immense majorité d’entre eux alors sur place, la citoyenneté « locale »), est-il rapporté. Mais bien :
» Les étudiants se sont levés […] »
Rien moins. Les étudiants du Québec. Comme un seul homme. Ou femme…
Étonnant, n’est-ce pas, comment par un seul article défini – voire une unique lettre ! – il est possible de transformer du tout au tout, subrepticement, un événement (de fait, la présence d’une poignée d’individus sur la place publique…) en « pose idéologique » dudit journal.
Le grand art – ô combien insidieux – de refiler une « opinion éditoriale » sous couvert d’une banale manchette.
Cela dit, sans porter moi-même jugement sur le fond de la question sociale ici en litige. Jugement personnel qui importe peu dans les circonstances.
Décidément, si Le Soleil n’est plus la propriété de Gesca, il en garde obstinément les travers de tous ordres : l’esprit de propagande politique et idéologique au tout premier chef.
Ça promet aux prochains scrutins électoraux. Voire, au prochain Référendum…!
(Et parmi les autres dits travers, il faut « compter » sur une langue trop souvent bancale, confuse, primaire même. Certains textes semblent se voir écrits par des ados de 17 ans : forme et contenu tout ensemble. Bien que cette tare spécifique ne soit pas, il est vrai, soyons honnêtes*, généralisée en ces pages. Reste que le grand quotidien de la Capitale nationale du Québec ne semble pas pleinement saisir que son unique voie de salut, quant à sa survie, qui n’est pas assurée, tant s’en faut, réside nulle part ailleurs que dans l’excellence)
Bref. J’espérais, et sincèrement, un Soleil post-Gesca compétent, crédible et honnête.
Autre chose, quoi, que Le Sommeil bien connu.
À l’évidence j’ai erré, n’est-ce pas, monsieur Gilles Carignan et madame Valérie Gaudreau…?
Marianne Chenonceau
Québec, dimanche le 28 juin 2020
* Car il faut bien admettre que le problème se loge largement en amont. Les médias, hélas, doivent désormais composer avec les analphabètes qui sortent des écoles de Journalisme et autres (toutes les autres !) facultés universitaires. Sans compter une culture et une profondeur intellectuelle, socio-historique aussi, qui avoisinent le zéro absolu. Voir à ce sujet le texte récent suivant : De la langue française dans les médias oraux du Québec (http://www.soreltracy.com/liter/2020/mai/19m.htm)
c.c. (entre autres destinataires) : Madame Nadine Girault, Ministre québécoise (entre autres responsabilités) de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Centre d’études sur les médias (CÉM), Fédération professionnelle [???] des journalistes du Québec