MJ-Rafe. Ou quand artiste ne rime plus avec Liberté

Le présent courriel s’adresse à l’« artiste » actuellement exposée dans La Brûlerie de la rue Saint-Jean (bruleries@me.com), à Québec. Soit : madame Marie-Julie Berthelot, aussi présentée comme MJ-Rafe.

Laquelle ne peut être jointe autrement que par Facebook. Ce qui, soit dit au passage, est extrêmement restrictif. Comme s’il était littéralement « interdit » de joindre madame si on n’est pas membre de ce Facebook. À la réputation plus que douteuse, qui plus est, en ce qui regarde la protection des données personnelles de ses membres. Bref, entreprise qui engrange les millions, sinon les milliards, en se moquant éperdument de ses « clients » !

Mais bon,c’est son choix…

Hélas, puisque je ne suis pas abonné à ce réseau (et ne le serai jamais), je dois procéder de la sorte. Merci d’avance, donc, à l’administration des Brûleries d’acheminer la présente à la destinataire désignée.

Alors voici, madame Marie-Julie Berthelot

J’aurais été intéressé par l’acquisition de quelques-unes de vos toiles, madame… Rafe, mais au final je fus totalement rebuté par leur appellation. C’est que toutes vos oeuvres sont chapeautées de titres anglais.

Vous êtes une Québécoise, vous exposez au Québec, mais à l’évidence vous semblez croire que vous serez plus crédible (!) en faisant dans l’anglomanie tout azimut. Quelle extraordinaire errance. C’est proprement effarant.

Dommage. Car il m’est impossible, mais viscéralement impossible, d’encourager une « artiste » à l’esprit aussi profondément colonisé.

Ce faisant, votre « travail » – par déni même de vous-même – se métamorphose en authentique injure au Québec tout entier.

Comment croire, madame Berthelot, que l’on sera respecté de quiconque lorsque l’on ne se respecte pas soi-même ?

Sur ce, mes hommages madame Jrafe.

Frédéric Sébastien,

Capitale nationale, 5-07-2019

PS : Il est vrai qu’il y a déjà, comment dire, une atmosphère propice en arrière-fond de ce phénomène Jrafe. Puisque chez Les Brûleries, entreprise de Québec même, la chanson française semble y être interdite ! Comme chez l’étatsunienne Starbucks, quoi. Nous sommes formidablement « ouverts », nous, puisque nous sommes totalement ignorants de notre propre culture. Aussi fabuleuse soit-elle. Bravo Jrafe ! Bravo Les Brûleries ! La Louisiane du Nord, ce n’est plus pour demain. C’est déjà aujourd’hui. Thank you so much.

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