« Durement critiquée par la communauté anglophone, la ministre Kathleen Weil affirme maintenant que la formule «Bonjour/Hi» est un signe de respect, même si elle a appuyé une motion qui demande sa disparition. (Source : http://www.journaldemontreal.
Madame la Députée
ministre.sridaiministre@mce.
Le Journal de Montréal rapporte que, selon vous, « “Bonjour/Hi”, …[est] un signe de respect ».
- Est-ce que cela implique que ceux qui désirent travailler dans la langue officielle du Québec, le français, soient des gens irrespectueux? (*)
- Si Bonjour/Hi est une marque de respect, pourquoi ne pas utiliser alors Bonjour/Hi/Hola/Buon giorno, Guten Tag, Bom dia, Irasshaimase (いらっしゃいませ) , Shalom, Salam alikoum, Buna ziua, Goedendag, … ?
- Si au Québec il faut utiliser la formule Bonjour/Hi pour être respectueux, est-ce que l’on peut exiger la contre-partie dans tous les pays anglophones du monde pour qu’eux aussi utilisent le Bonjour/Hi?
ERREUR DE LOGIQUE
(*) : on entend souvent qu’un commis de magasin dans un secteur multi-ethnique doit être bilingue car il est au service à la clientèle et son travail est de servir les clients. Cet argument comporte une erreur de logique fondamentale mais qui passe sous le radar. Le rôle du commis est de donner un service sur ce qu’il vend, comme un coiffeur offre le service de coupe de cheveux mais pas le service de manucure-pédicure. Le commis-vendeur fait de la vente, il n’est pas traducteur, interprète ou professeur de langue, ce n’est pas son travail. Les services se donnent dans la langue officielle. Les commerces ne peuvent pas mener ce genre de combat, mais les services gouvernementaux, en situation de monopole, peuvent le faire, et ainsi imposer l’unilinguisme français dans tous les services à la population, sauf le strict minimum imposé par la Constitution (santé, éducation).
Dominique Beaulieu