The British
info@thebritish.ca
Madame,
Monsieur,
Comme nous sommes établis au Québec, je vous écris en français sachant que les vrais Canadiens sont parfaitement bilingues (français et anglais). Dans mon cas, je parle quatre langues, ce qui fait de moi un parfait vrai Canadien moderne.
Il y a quelques jours, je suis passé manger à votre établissement et j’ai bien aimé l’accueil du personnel. J’étais assis sur votre terrasse très bien aménagée. Toutefois, je me suis permis d’aborder une personne affairée à repeindre l’annonce placée à l’arrière de la terrasse pour lui signaler qu’une faute d’orthographe très grave s’était glissée sur celle-ci. À ma grande surprise, la personne n’avait aucune idée de la faute commise.
Comme vous l’avez certainement appris à l’école, de nombreuses langues utilisées dans le monde comportent des signes diacritiques et ces signes sont très utiles dans la compréhension des mots. Malheureusement, la langue anglaise n’a pas adopté les signes diacritiques, mais j’ose croire que la réforme de l’anglais arrivera bientôt et intégrera ces signes.
La faute grave est justement d’avoir omis d’écrire le signe diacritique sur le « e » dans le mot « Québec ». Or, l’accent aigu sur le « e » est indispensable pour respecter l’orthographe française, sinon c’est une insulte à la langue française qui doit être dénoncée ici comme ailleurs. Après tout, le Canada affirme à l’international qu’il est un pays bilingue et je vous invite donc à être un parfait ambassadeur en ce qui a trait à la langue française au Canada et a fortiori au Québec. Rappelons-nous la dispute entre les francophones et les anglophones dans la ville d’Orléans, à l’est d’Ottawa. L’accent aigu avait commencé à disparaître et la population a insisté avec succès pour que la graphie du nom de la ville soit rétablie. Après tout, Orléans est le nom d’une ville française et l’accent aigu est essentiel dans sa prononciation.
Je vous remercie à l’avance de vous assurer que la grave faute sera corrigée comme on me l’a promis. J’attends avec impatience la confirmation de la correction. Sachez que je ferai aussi suivre ma missive à l’organisme Impératif français à l’attention de son président, M. Jean Paul-Perreault, ainsi qu’à la députée de Hull et vice-présidente de l’Assemblée nationale du Québec du Parti libéral du Québec, Mme Maryse Gaudreault, qui, originaire de Québec, se dit être une très grande défenseuse de la « langue de Molière », dans l’espoir que la situation se sera rapidement régularisée.
Veuillez agréer mes salutations distinguées et à mon retour à la fin de l’été, je retournerai à votre terrasse. D’ailleurs, j’ai bien aimé la nourriture et l’accueil chaleureux du personnel.
André R. Bolduc
Gatineau
c.c. Monsieur Jean-Paul Perreault, Impératif français
Madame Maryse Gaudreault, Parti libéral du Québec